Cet article montre que, loin d'être étrangers à la chute et à la réhabilitation de Teng Tsiao Ping [Deng Xiaoping], les problèmes de défense y ont été étroitement liés. Sa remontée sur la scène politique qui n 'a pu s'opérer sans l'accord de l'Armée de libération populaire (ALP) témoigne de ce que la tendance modérée et réaliste l'a définitivement emporté sur celle des radicaux privilégiant l'idéologie. Elle ne peut que satisfaire les cadres militaires conscients des faiblesses de la défense et de son retard technologique. La modernisation des forces armées va donc pouvoir s'opérer, mais l'accent mis sur le professionnalisme devrait permettre de remettre à sa juste place, dans la défense, une armée que les circonstances avaient conduit à empiéter sur les tâches politiques. L'article dresse un bilan succinct de l'état actuel de la défense chinoise.
La défense chinoise après Mao
« Je m’emploie à ce que l’ennemi prenne ma force normale pour extraordinaire et ma force extraordinaire pour normale. En outre la normale peut devenir l’extraordinaire et vice versa »
Sun Tzu (IVe siècle avant J.C.) : « L’art de la guerre ».
Le pouvoir et l’armée présentent en Chine, comme en Union Soviétique, une association originelle et pour longtemps indissoluble. Cette association aura été plus ou moins intime pendant l’histoire agitée de la Chine communiste, depuis l’époque héroïque où les paysans chinois unissaient en un personnage, et un seul, « Chu Mao », les créateurs de l’Armée et de la Chine rouges : Chu Teh et Mao Tsé-toung. La mort de ces deux pères fondateurs et de Chou En-lai (1) l’an dernier a clos une époque. Il est déjà intéressant à ce seul titre d’étudier aujourd’hui la relation Armée-Pouvoir.
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