400 prêtres parlent du sacerdoce
Dans notre numéro d’avril 1969, nous avons rendu compte du livre de Michèle Aumont intitulé : Le prêtre, homme sacré. À la suite de la publication de cet ouvrage, l’auteur, encouragée par de nombreuses personnalités, a demandé à 1 500 prêtres de bien vouloir lui écrire ce qu’ils en pensaient : 396 réponses ont été reçues, ce qui représente un pourcentage important et fort satisfaisant dans une entreprise de ce genre, toute différente d’un sondage ou d’une enquête systématique.
On parle si souvent et si ouvertement de la « crise » de l’Église catholique qu’il est évidemment d’un intérêt général, tout autant que spécifiquement religieux, de savoir ce que les prêtres eux-mêmes pensent de leur sacerdoce, de leur mission, de leur vie propre, de leurs relations avec les autres prêtres et avec les laïcs, de leur statut, de la meilleure façon de former les futurs prêtres, enfin, d’une façon générale, de leurs « problèmes » particuliers. C’est dans cet ordre que Michèle Aumont analyse les réponses qu’elle a reçues. Celles-ci sont très variées, par leur ton et dans leur substance ; les opinions exprimées sont différentes, parfois opposées, à un point tel qu’il est difficile d’en faire une synthèse. L’interprétation d’ensemble est délicate. Michèle Aumont a honnêtement cherché à la faire dans un chapitre de conclusion, mais insiste surtout sur l’impression favorable qu’elle a retirée, en tant que catholique, des réponses étudiées, bien qu’elles montrent que les idées sont encore loin d’être assurées et clarifiées sur les questions innombrables que posent la vie et l’activité du prêtre dans notre monde.
Outre les résultats de ce dialogue épistolaire multiple, ce livre présente une méthode d’investigation qui pourrait être avantageusement appliquée à de nombreuses catégories sociales. ♦