Rizières de sang
La guerre d’Indochine, celle que les Français ont faite, a déjà donné matière à de nombreux romans. Celui-ci rend un son particulier car il est davantage une méditation qu’un récit, une sorte de lamento funèbre qu’une histoire mettant en scène des personnages et des caractères. Au-delà de l’indispensable affabulation, c’est la terre et le peuple d’Indochine, également marqués par la guerre, que l’auteur évoque au long des pages nostalgiques de son livre. Né d’une longue expérience personnelle, celui-ci évoquera certainement de vivants souvenirs dans l’esprit de tous ceux qui, comme Jacques Suant, ont connu les aventures sanglantes des rizières, mais aussi leurs charmes auxquels ils demeurent attachés. Chacun retrouvera sa propre expérience et ses propres souvenirs dans ce poème triste, auquel le sourire de quelques hommes apporte une note de tendresse. ♦