La plume, la faucille et le marteau
Sous ce titre qui symbolise l’administration et le monde du travail, l’auteur a groupé un certain nombre d’études et de conférences dont le texte était devenu pratiquement introuvable. Le plan de l’ouvrage les ordonne, malgré la diversité de leurs sujets, en une introduction qui traite de méthodologie historique, trois parties groupant respectivement les documents ayant trait aux valeurs de la société, au développement de l’État moderne et aux réactions du corps social devant le développement de l’État, enfin une conclusion traitant du trafic des offices à Venise. L’ensemble porte uniquement sur l’Ancien Régime.
Il est impossible de rendre compte ici de chacun de ces textes. L’impression d’ensemble qui se dégage de leur lecture est celle de la nécessité de réexaminer, par une nouvelle étude mieux informée et plus scientifiquement conduite, les points de l’histoire sociale. D’abord parce qu’ils ont été trop longtemps négligés, voire oubliés ; ensuite, parce que trop d’idées insuffisamment mûries ont été avancées à leur sujet, et sont devenues à tort des vérités auxquelles tout le monde adhère, faute de les mieux connaître ; enfin, parce que l’histoire sociale est sous-jacente à toute histoire politique, économique, parlementaire, diplomatique et permet d’expliquer en profondeur des aspects importants qui, sans elle, apparaissent mal ou sont incomplètement interprétés.
Les textes contenus dans cet ouvrage montrent, sur des points bien particuliers, plusieurs exemples des rectifications ou des compléments qu’il conviendrait d’apporter à l’histoire telle qu’elle est trop souvent écrite. ♦