Avec la réorganisation de l'Armée de terre qui est en cours et qui vise, entre autres objectifs, à constituer des forces polyvalentes et mieux réparties sur le territoire, la spécialisation exclusive de certaines unités d'active – hormis les unités de gendarmerie – dans la Défense opérationnelle du territoire est abolie. Mais la mission de DOT subsiste. L'auteur expose ici ses nouvelles modalités d'exécution qui vont de pair avec cette évolution des forces terrestres.
Le 29 novembre 1977, M. Yvon Bourges, ministre de la défense, avait rappelé, devant le Sénat, la mission de la DOT dans les termes suivants : « Bien sur, la défense du territoire, la couverture du sol de la patrie seront toujours assurées. Mais elles ne le seront plus avec des unités statiques affectées principalement à la garde des points sensibles, mais avec des unités mobiles et opérationnelles dotées de moyens modernes : engins blindés de reconnaissance, éléments de transmissions, moyens anti-chars, armement individuel complet, protection anti-aérienne et artillerie (…). Par une meilleure répartition des unités sur l'ensemble du territoire, nous pouvons faciliter l'affectation d'un certain nombre déjeunes appelés dans une unité ou dans un régiment proche de leur résidence et nous pouvons surtout (…) à partir de ces unités d'active réparties sur l'ensemble du territoire, former un deuxième régiment de réserve (…). Cette formule souple est intéressante. En effet, ces régiments de réserve pourront être rapidement constitués par des cadres et des appelés qui, dans la vie civile, habitent la région. Par conséquent, nous avons en quelque sorte une mobilisation régionale, certains diraient populaire, qui nous éloigne fort d'une armée de «gros bataillons ». Au contraire, nous allons vers une armée souple, polyvalente, apte à faire face à de très nombreuses missions ».