La machine judiciaire
Sous ce pseudonyme, un groupe de magistrats décrit la magistrature, son état, son organisation, ses insuffisances, et propose une suite de réformes pour mettre fin à une situation qu’il estime préjudiciable à l’administration d’une bonne justice et à la dignité de ceux qui sont chargés de la rendre.
On connaît mal « la machine judiciaire ». Le premier service que peut rendre ce petit ouvrage au public est précisément de l’informer et de le tirer de l’ignorance dans laquelle il se trouve d’un des grands services de l’État auquel il est bien souvent contraint d’avoir affaire. On connaît plus mal encore le fonctionnement, souvent compliqué, d’un système qui remonte, comme tant de choses en France, à Napoléon. Les magistrats ne « descendant pas dans la rue » et ne faisant connaître que très rarement les difficultés auxquelles ils se heurtent, on ignore pratiquement tout de leurs revendications personnelles ou collectives.
Dans ce livre, le lecteur trouve une contestation des principes admis et des modalités suivant lesquelles ils sont appliqués. Le texte est évidemment trop court pour expliquer le détail des réformes proposées. Il permet cependant d’en saisir le sens général et de comprendre les principales raisons d’une réforme nécessaire. Le style est aisé et clair ; il est tout à l’opposé de celui d’un traité rébarbatif que le titre pourrait laisser craindre. ♦