L'entrée de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne dans une Europe des Neuf dont le centre de gravité est actuellement déporté vers le Nord permettrait, selon l'auteur, un rééquilibrage de l'édifice européen et lui donnerait une façade méditerranéenne qui manque actuellement à la plénitude de son identité et de sa sécurité. Pour l'instant, s'agissant de la candidature de la Grèce, le Conseil des Communautés européennes du 7 février 1978 a donné mandat à la Commission pour la négociation portant sur le libre-échange des produits industriels. Restera ensuite à traiter la question des produits agricoles ainsi que celle de la conception et de la durée de la période de transition pour l'application des règles communautaires. Pour le Portugal, la Commission devrait rendre son avis au Conseil au printemps prochain, et pour ce qui est de l'Espagne, au plus tôt à la fin de l'année. Dans chaque cas d'ailleurs, la décision finale d'admission appartiendra au Conseil appelé à se prononcer à l'unanimité. Elle devra ensuite faire l'objet de traités ratifiés par les Parlements nationaux.