La réforme pancapitaliste
Peut-on concilier le capitalisme et le communisme, ou plus exactement imaginer un système économique qui conserverait les avantages de l’un et de l’autre ? Dans un livre rapide, de présentation non-conformiste fort éloignée de celle qu’adoptent généralement les auteurs qui écrivent de façon très austère sur ces questions difficiles, Marcel Loichot répond affirmativement.
Dans un monde dont l’évolution est acceptée dorénavant comme un fait indiscutable, le but essentiel est de donner « un maximum de dignité à un maximum de gens ». Le communisme l’a tenté, sans y réussir pleinement. Le libéralisme, « forme policée de l’anarchie économique », n’a rien apporté de constructif, et dans sa forme présente n’a pas pu élaborer de doctrine nouvelle. » Il devient donc urgent de formuler une théorie non communiste (et non anti-communiste) qui dépasse le marxisme et soit capable d’enflammer les esprits et les cœurs aussi bien que le communisme dont elle maintiendrait les conquêtes positives tout en éliminant les graves inconvénients constatés ; et qui réussirait la « désaliénisation » au nom d’une éthique ambitieuse revalorisant la notion de dignité pour toute personne humaine (…) En un mot, le Pancapitalisme propose que le travailleur le plus humble bénéficie non plus théoriquement, mais effectivement de la fonction économique et sociale de l’investissement, c’est-à-dire qu’il reçoive sa part dans la création des richesses futures, ou, si l’on veut, des moyens supplémentaires de production qu’il contribue à créer par son travail. Et cette manière d’obtenir la désaliénisation conserve intégralement la notion de propriété, tant pour le salarié que pour le possédant antérieur ».
Ce long extrait donne une idée assez précise, nous semble-t-il, de la théorie développée dans ce livre, que le lecteur n’aura aucune peine à assimiler.