Victoire en solitaire
L’exploit d’Éric Tabarly, gagnant d’une course de voiliers disputée entre l’Angleterre et l’Amérique, en mai et juin 1964, est certainement encore dans toutes les mémoires. Cette victoire française était due à un jeune officier de la Marine nationale passionné de voile. Il raconte dans ce livre comment fut préparée et menée la course.
On aurait pu croire que le récit de ces vingt-huit jours passés seul en mer et sans aventures spectaculaires, autres que les menus ennuis du vent contraire et des incidents survenant dans le fonctionnement de certains appareils, serait monotone, L’auteur a su intéresser son lecteur à toutes les péripéties qu’il a vécues, et, s’il n’est pas très glorieux de suivre ce voyage en en lisant le récit confortablement assis dans un fauteuil, cela n’en est pas moins prenant.
Les spécialistes de la navigation à voile trouveront maints détails techniques – et même des chapitres entiers – consacrés au choix de la forme du bateau, des voiles, des instruments divers. Les émules d’Éric Tabarly seront certainement heureux des conseils qu’il leur prodigue.
Et le profane, que ces considérations ne lasseront pas, car elles sont exposées de façon très vivante, trouvera une satisfaction à suivre les efforts de ce navigateur solitaire, d’autant plus grande qu’il sait, en commençant que l’aventure se termine dans la gloire d’une arrivée victorieuse. Il comprendra mieux, en lisant ces pages, quelles sont les qualités dont l’auteur a dû faire preuve pour triompher, et comme il a admiré le sportif, il admirera l’écrivain. ♦