De Gaulle parle : des institutions de l’Algérie, de l’Armée, des Affaires étrangères, de la Communauté, de l’économie et des questions sociales
En parlant du général de Gaulle, l’auteur écrit : « Homme de plume et mémorialiste, après avoir été homme d’action, il est devenu depuis 1958 l’homme du verbe ». Il ajoute : « Ce nouvel art parlé, dans lequel il est vite apparu un maître, il en avait déjà donné plusieurs exemples, depuis l’Appel du 18 juin… Mais depuis 1958, sa parole est devenue une arme nouvelle dans la technique du pouvoir. »
C’est pour permettre au lecteur de se rendre compte de la justesse de cette opinion que l’auteur a établi une « anthologie analytique des déclarations officielles du général de Gaulle », et reproduit soit des textes authentiques, soit des propos entendus directement par lui.
Le classement par grands sujets, qu’indique le sous-titre de l’ouvrage, est évidemment relatif. Les propos tenus par le général de Gaulle, par exemple, sur l’Algérie, concernent l’armée aussi bien que les questions économiques et politiques. Mais le regroupement des fragments de textes auteur d’un thème commun leur donne évidemment plus de force.
Aucun jugement de valeur, aucune appréciation politique n’est portée par André Passeron, qui a relié les divers morceaux de cette anthologie par un commentaire permettant de le situer dans l’espace et dans le temps. Comme l’écrit Jean-Raymond Tournoux dans sa préface, « L’ensemble se déroule devant nous à la manière d’un film, car l’image surgit sans cesse sous les mots ».
Et c’est en fait ce qui donne à ce livre son originalité. ♦