Histoire d’Espagne
On pourrait peut-être faire à Jean Descola le reproche d’avoir écrit une histoire trop abondante en récits, d’avoir accordé plus d’importance aux « détails » qu’à l’ensemble de la fresque. Il s’en explique d’ailleurs dès la préface, en exposant son opinion sur l’absence de « direction au développement du destin espagnol à travers les siècles ». C’est donc délibérément que l’auteur a choisi de nous dépeindre les personnages et les scènes qui lui paraissent les plus représentatifs des différentes époques de l’histoire espagnole.
L’ouvrage gagne en pittoresque et en agrément ce qu’il perd peut-être en densité ; et, somme toute, il est loisible au lecteur de tirer lui-même la philosophie des événements dont il vient de lire le récit.
On ne trouvera donc pas une thèse, dans ce volume épais. Mais on y lira toujours avec intérêt, souvent avec passion, une reconstitution des temps passés qui, pour être présentée de façon aussi vivante, ne peut être que le résultat de l’amour que l’auteur porte aux choses d’Espagne. ♦