La Défense nationale
Cet ouvrage contient les cours qui ont été prononcés par de nombreux conférenciers à la IVe session du Centre d’études supérieures de Sciences politiques de Nice, qui avait été consacrée à la Défense nationale. Une introduction du directeur du Centre, M. Louis Trotabas, explique que le problème a été posé sous l’angle des rapports entre le pouvoir civil et le pouvoir militaire. Mais l’évolution des formes de la guerre, ajoute-t-il, enlève son sens à cette expression, ces rapports ayant été conçus en vue d’une guerre « conventionnelle » et non en vue d’une guerre « révolutionnaire ». Aussi, est-ce sous de nouvelles perspectives qu’il faut envisager maintenant la place de l’armée dans la nation et donner au terme de « Défense nationale » un contenu correspondant aux réalités actuelles.
L’ouvrage ne comporte pas de conclusion ; son but n’était d’ailleurs pas d’y aboutir, mais d’ouvrir le champ à la recherche, en insistant sur sa nécessité.
Il serait vain de vouloir résumer les différents exposés qui y sont contenus. Les lecteurs de la Revue Défense Nationale en connaissent d’ailleurs l’essentiel, car la plupart des conférenciers ont publié dans ses colonnes des articles sur les sujets qu’ils ont traités au cours de la session du Centre.
On se contentera donc d’indiquer, en résumant la table des matières, la riche substance de cet ouvrage.
Dans une première partie est traité le problème général des rapports entre le pouvoir civil et le pouvoir militaire, considéré du point de vue psycho-sociologique, du point de vue historique et du point de vue actuel. La seconde partie comprend les exposés consacrés aux « réalités militaires », c’est-à-dire aux relations de la politique et de la stratégie, aux formes nouvelles de la guerre, aux aspects scientifiques et techniques de la Défense nationale, aux problèmes du commandement, à la place de la défense nationale française dans le contexte plus vaste de la sécurité internationale.
Les auteurs sont des civils et des militaires. Leurs vues sont intéressantes à confronter. Mais cette confrontation exige du lecteur un travail personnel considérable, qu’il est sans doute regrettable qu’un résumé des diverses idées exposées n’ait pas facilité. Dans l’état où il est présenté, cet ouvrage collectif reste une juxtaposition de travaux personnels, d’un haut intérêt, mais que ne relie que la passion commune des auteurs pour le problème d’ensemble dont chacun a traité un des aspects. ♦