Mongolie
La Revue de Défense Nationale a publié dans son numéro de mars dernier un article du général Chassin sur la Mongolie, « pomme de discorde » entre l’URSS et la Chine.
L’ouvrage que les Éditions Arthaud viennent de publier sur la Mongolie est un complément géographique et historique à cet article. Les auteurs se sont enfoncés jusqu’au cœur de cette Asie centrale qui a toujours été pour l’Occident l’image même du mystère et de l’impénétrable. La légende représente Gengis Khan comme le démon mongol, venu du bout du monde pour anéantir la chrétienté. Aujourd’hui, les hommes qui ressemblent comme des frères aux compagnons du « conquérant du monde », parcourent sur les mêmes petits chevaux la steppe asiatique et gardent les troupeaux de yacks et de moutons.
Claude Arthaud et François Hebert-Stevens ont rapporté de ces régions un reportage fascinant qui semble nous ramener aux sources mêmes de l’humanité : une nature hostile, ravagée par le froid et l’aridité, des hommes âpres, indifférents aux maux divers qu’impose la rigueur des saisons (–50° en hiver, + 50° en été).
La Mongolie est aujourd’hui entre le Moyen-Âge et le futur : les nomades qui poursuivaient les loups dans la steppe sont tous communistes, et les prêtres bouddhistes accompagnent de leurs prières les caravanes chargées de peaux. D’un côté, la muraille de Chine et Mao Tsé-Tong, de l’autre la Sibérie et les pistes d’essai des satellites artificiels. Entre l’URSS et la Chine rouge, la Mongolie est l’interrogation de demain. ♦