Art de Provence
Du Rhône à l’Argens, avec quelques incursions plus à l’Est jusqu’aux îles de Lérins, M. André Villard nous fait découvrir les trésors de l’art de Provence.
Commençant par la période celto-ligure encore difficile à situer fermement dans ses origines et son évolution, il poursuit par un long chapitre consacré à la période qui débute avec la présence romaine. Sous la plume alerte de l’auteur surgissent, à l’appel de leurs noms, les monuments prestigieux d’Orange, d’Arles et leurs frères de la rive droite du Rhône : Nîmes, le Pont du Gard, dont l’influence se retrouve longtemps après dans l’architecture romane de l’École provençale. Cette période, triomphe de l’Art provençal, fait l’objet d’un exposé magistral de l’auteur. Sur des données et des exemples romains, les Provençaux ont réussi une architecture puissante, fortement charpentée, peu décorée.
Puis l’auteur aborde la Renaissance et l’âge classique, deux périodes moins connues peut-être que les précédentes, mais qui ont laissé une forte empreinte dans la région avec les châteaux et les mas de campagne, les hôtels d’Aix et les décorations à l’italienne.
Enfin, la période moderne synonyme de couleurs, de palettes multicolores, d’essais, de trouvailles, est tracée dans son cadre d’oliviers et de terre brûlée avec une forte puissance d’évocation.
L’auteur, sans négliger la description et le détail documentaire, montre l’importance du paysage où ont été conçues ces œuvres d’art, richesses nationales qu’il nous faut connaître et faire connaître. ♦