Mystères de la vie
Tenter de pénétrer les mystères de la vie, c’est entreprendre un voyage à destination incertaine et quasi sans espoir, par le moyen de la chimie, de la chimie physique, de la biochimie, de la biologie – et aussi de la parapsychologie et de la science des « champs organisateurs ».
Partant des systèmes « presque vivants » (la tache d’huile – le feu), Jacques Bergier marque un temps d’arrêt sur la fabrication artificielle des molécules et super-molécules, puis essaie de percer deux grands inconnus : celui de la feuille verte et celui de la cellule. Poursuivant ses investigations, il situe les recherches entreprises sur « la formation de l’être vivant » et cite le Professeur Sinnott (de la Faculté de Yale) dont il n’est pas loin de partager le point de vue : « Essayons, dit ce dernier, de nommer quelque chose qu’il est difficile de traduire en paroles : il existe un principe d’organisation. Ce principe d’organisation extrait l’ordre du désordre, extrait l’esprit de la matière et la personnalité à partir d’éléments neutres, impersonnels et non différenciés. » La querelle de l’évolution ne le retient que le temps nécessaire à examiner le problème de la création des « surhommes ». Soulignant le rôle de « messagers de vie » des hormones, il donne, en outre, sa place à l’hypothèse du « champ organisateur de vie ».
Dans cette marche en avant, l’auteur, plein de prudence, s’astreint à donner la plus large part aux sciences expérimentales, mais on devine que sa pensée ne peut exclure les grands sommets de la morale et de la spiritualité. ♦