« L’Alliance est vitale pour chacun de ses quinze membres, et chacun d’eux est indispensable à l’alliance. Qu’une nation soit aussi loin de l’Union Soviétique que les États-Unis, ou à ses portes comme la Turquie, la même menace nous vise tous ». Ces mots du Général Lauris Norstad, commandant suprême des Forces alliées en Europe, précisent à quel point cet homme est arrivé, sans rien renier de son « moi » américain, à penser en tant qu’officier international — cette mutation psychologique étant en elle-même un symbole. C’est parce que nous savions que le Général Norstad a réalisé en lui cette mutation que nous avons tenu à lui demander son opinion sur quelques-uns des problèmes auxquels il s’est affronté. Lire les premières lignes
L’Union française est aujourd’hui en péril. Elle prétend réunir dans une communauté à la fois politique et économique les peuples de la Métropole et ceux de ses anciennes « colonies », qui n’ont pu encore atteindre ni le même niveau de vie, ni le même degré de civilisation. Pour y parvenir, il faut à la fois beaucoup de cœur et beaucoup de tête, une autorité forte et stable, du temps, des moyens d’investissements économiques importants. Et voilà qui donnera une grande importance aux efforts qui doivent être faits pour réformer profondément nos institutions politiques et leur donner les qualités indispensables : dynamisme, efficacité et prestige. Lire les premières lignes
Le 7 janvier 1957 débutait la bataille d’Alger. Retour sur la guerre d’Algérie avec le témoignage d’un « rappelé », lieutenant de l’Armée de l’air qui livre son expérience et ses impressions dans une volonté d’explication « de ce qui touche à l’état d’esprit des cadres de l’armée ou à la conduite des opérations militaires » : manque de communication, moyens pas toujours adaptés, nécessité et limites de l’interarmées, difficultés liées au conflit asymétrique… Lire les premières lignes
À propos de l'article de Pontcarral : « À quand l'Europe ? » publié dans la RDN de juin 1957, p. 903-910.
L’auteur revient sur le lancement des premiers Spoutnik (satellite en russe) par les Soviétiques à l’automne 1957. Il explique comment une telle prouesse est possible et détaille les progrès scientifiques et techniques obtenus à l’Est. Il s’attarde également sur l’aspect militaire et les menaces que font peser ces nouvelles capacités développées par l’Union soviétique. Lire les premières lignes
L'auteur, dans cette lettre, montre son inquiétude quant à « notre carence dans le domaine des armements nucléaires ». La Revue de Défense Nationale n'a pas manqué, sous des signatures diverses, et plus particulièrement sous celle du général Ailleret, de souligner la puissance des armes nucléaires, leur prix relativement bas et la nécessité pour les grandes armées modernes d'en disposer. Mais l'auteur de cette lettre évoque aussi le problème politique que pose la fabrication de ces armes et lance un appel pressant aux responsables de notre politique militaire. Lire la suite
Chroniques
Bibliographie
Malgré les travaux, souvent considérables, relatifs à la phase initiale de la dernière guerre, bien des obscurités subsistaient, notamment en ce qui concerne les intentions de manœuvre de l’ennemi et la part prise par les protagonistes dans l’établissement du plan de campagne allemand. C’est pour combler une lacune de première importance que le général Koeltz a voulu écrire l’histoire de la genèse, de l’évolution et de la fixation du plan offensif du 10 mai 1940. Il n’est donc question ici que de l’Armée allemande. Sous la plume de l’auteur, sans aucune recherche théâtrale, mais par la rigueur de l’enchaînement des faits, cette tranche d’histoire apparaît comme un véritable drame dont les acteurs sont, avec Hitler, les grands chefs des forces armées du Reich. Lire la suite
« Donnons donc des coups, puisque c’est la règle. Mais l’Algérie représente pour nous le pain, la paix, la liberté de dix millions d’hommes : sujet qui ne souffre à nos yeux ni l’exploitation publicitaire ni l’exploitation politique, sujet moral, sujet sacré, et que nous entendons traiter avec la rigueur nécessaire. » Lire la suite
Les promoteurs de la plus récente encyclopédie, en cours de publication, lorsqu’il s’est agi de fixer le niveau auquel se situerait leur travail, ont décidé de la rédiger de façon qu’elle soit accessible à des bacheliers. C’est à une préoccupation du même ordre qu’a obéi M. François Paulhac en rédigeant son livre. Il l’explique très clairement dans son avant-propos. Professeur, il a eu l’occasion de constater d’une part l’insuffisance des programmes scolaires en matière d’économie, et d’autre part, l’intérêt que portent les jeunes à des problèmes qui sont devenus essentiels dans le monde moderne, et dont la connaissance est nécessaire à tous, ne serait-ce que pour comprendre les faits sociaux et l’évolution quotidienne du pays et du monde. Lire la suite
M. Henry Contamine, qui s’est déjà fait connaître par de nombreuses études, et notamment, il y a quatre ans, par un livre apprécié : L’Europe est derrière nous, publie un volume sur l’évolution des idées militaires entre 1871 et 1914. L’ouvrage est dense et bien fourni ; la matière était riche, et le premier mérite de l’auteur est de l’avoir présentée avec beaucoup de clarté. Lire la suite
Préfacé par le général Chassin, l’ouvrage du capitaine Pichene donne un résumé rapide, mais clair, de l’évolution de la tactique et de la stratégie depuis les origines jusqu’à 1914. Les quatre premiers chapitres constituent une histoire de cette évolution, conçue surtout à partir de celle de l’armement ; le cinquième et dernier chapitre est une courte synthèse des principes permanents de la guerre. Ce travail intéressant forme une bonne introduction aux questions militaires, et s’adresse au grand public plutôt qu’aux spécialistes ; ceux-ci pourront toutefois y trouver, sous une forme commode, un aide-mémoire. Une illustration bien choisie et bien présentée agrémente le texte, que complète une bibliographie des ouvrages essentiels sur la question. ♦
Ce roman, ou plutôt cette longue nouvelle, a pour cadre une ville du Sénégal, pour héros un jeune ingénieur que son caractère solitaire écarte du contact avec ses contemporains et qui transporte de France en Afrique son inaptitude à vivre en société. Autour de ce personnage central, l’auteur dépeint quelques-uns des habituels figurants d’une ville coloniale, fonctionnaires coloniaux et autochtones, et laisse deviner la masse de la population. Tout ce monde en miniature est décrit sans indulgence. Ceux qui méconnaissent l’ambiance coloniale d’autrefois, c’est-à-dire d’il y a une quinzaine d’années, seront sans doute surpris de la description qui en est faite, et diront volontiers qu’elle a été poussée au noir – sans jeu de mots. Est-ce pour sacrifier à la mode de l’anticolonialisme qu’André Dalmas a situé la scène capitale de son livre dans un « camp de travail » où les sévices sont la règle ? L’histoire est-elle construite à partir d’un fait précis, qui prend dans le roman une valeur générale de symbole ? Cette aventure singulière ne restitue pas l’atmosphère de l’époque, et ne saurait prétendre à représenter une situation d’ensemble ; dans la mesure où elle est exacte, elle ne saurait être qu’un fait divers, – heureusement. ♦
Tenter de pénétrer les mystères de la vie, c’est entreprendre un voyage à destination incertaine et quasi sans espoir, par le moyen de la chimie, de la chimie physique, de la biochimie, de la biologie – et aussi de la parapsychologie et de la science des « champs organisateurs ». Lire la suite
Les fontaines sont une des parures de la capitale. Elles marquent de beauté, de pittoresque, de fraîcheur, certains coins privilégiés. Elles sont souvent des témoins de l’histoire. On peut y lire aussi l’évolution des mœurs et du goût. L’auteur, avec une grande érudition et une charmante poésie, nous fait l’histoire de chacune d’elles, les plus modestes comme les plus illustres. C’est un enchantement de le suivre, d’admirer les chefs-d’œuvre célèbres et de découvrir les humbles, les cachées, devant lesquelles le rythme de notre vie moderne ne nous permet généralement plus de nous arrêter. ♦
L’auteur fixe ainsi le caractère de son livre : « Ce petit livre se pique d’être un peu nouveau, dans ce sens qu’il ne se présente ni comme une étude générale sur le Nivernais ni comme un guide, mais s’efforce d’être modestement l’un et l’autre… Il ne prétend pas tout embrasser, tout faire valoir et toucher du doigt, se contentant de faire prendre contact avec un terroir encore bien mal connu… » Il faut ajouter qu’à une parfaite connaissance du sujet, il joint une ferveur digne d’un Nivernais. De plus, ne se contentant pas d’appeler notre attention sur les sites et souvenirs célèbres, « chemin faisant, dit-il, nous rencontrons les hommes et leurs travaux ; nous noterons les survivances d’un livre d’or traditionnel d’une grande richesse ; nous visiterons aussi bien une église romane qu’une chaumière morvandelle, un oratoire sylvestre qu’un site sauvage du Haut-Pays… » Grâce à cela, nous vivons vraiment avec lui en pays nivernais. ♦
Le Père Piero Gheddo appartient à l’Institut pontifical pour les Missions étrangères. Son ouvrage est présenté par Me Vittorio Veronese, Président du Conseil exécutif de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture). Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.
Aucune contribution n'a encore été apportée.
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...