Les Archives secrètes de la Wilhelmstrasse. Livre I et Livre II : Les années de guerre (4 septembre 1939 – 18 mars 1940)
La publication des documents contenus dans les tomes précédents des Archives secrètes de la Wilhelmstrasse, voués à la destruction par la volonté de Hitler, mais retrouvés en grande partie après l’effondrement du IIIe Reich, a jeté une lumière crue sur ce qu’a été une politique dont l’aboutissement inéluctable était la guerre.
Le grand public, conscient de la valeur de cette publication, l’a accueillie avec un immense intérêt.
Avec le tome VIII, on aborde la période allant du 4 septembre 1939 au 18 mars 1940, c’est-à-dire du jour de l’entrée en guerre du Royaume-Uni et de la France au soir de la rencontre de Hitler et Mussolini au col du Brenner, alors qu’une nouvelle phase active du conflit se dessinait dans l’immédiat.
Ce sont les rapports de l’Allemagne avec l’Union soviétique qui prennent, dans ce volume, la place la plus importante. L’accord germano-soviétique nouvellement conclu, a été bien vite mis sérieusement à l’épreuve, tout d’abord dans cette Pologne si rapidement conquise et dépecée par les deux partenaires, puis dans les États baltes et en Finlande.
Quant aux relations germano-italiennes, on verra que ce n’est pas sans mal que l’Italie s’est adaptée à la nouvelle orientation de la politique allemande, et certains des documents qui figurent ici font ressortir une période de tension qui fut finalement surmontée le 17 mars 1940.
Les relations de l’Allemagne avec la Belgique et les Pays-Bas furent avant tout dominées par les plans militaires allemands et la poursuite de la guerre à l’Ouest.
Pendant toute cette période la politique allemande à l’égard des neutres poursuit deux objectifs principaux : contrecarrer le fonctionnement du blocus allié, décourager les neutres d’un alignement plus étroit sur la Grande-Bretagne et la France. Ces objectifs sont particulièrement mis en évidence en ce qui concerne les États-Unis, la Turquie, le Moyen-Orient, l’Amérique latine et les petits États européens.
Dans le même temps, l’Allemagne cherchait à renforcer ses liens avec les puissances amies, particulièrement le Japon et l’Espagne, et à surmonter l’appréhension non dissimulée que leur causait la collusion germano-soviétique.
La lecture de ces documents diplomatiques inédits, d’une portée historique capitale, ouvre bien des horizons nouveaux. Une contribution précieuse est ainsi apportée à l’interprétation des événements, donc à l’Histoire. ♦