Le dernier des conquistadores : Junipero Serra
Junipero Serra, moine franciscain, originaire de Majorque, dont la statue se trouve au Capitole de Washington parmi celles des « pères fondateurs de la patrie », a donné aux Américains la plus belle et la plus riche de toutes leurs provinces.
Non seulement il découvrit la Californie du Nord, la convertit et la mit en valeur, mais surtout par deux fois, il empêcha les Espagnols de l’abandonner ; sans lui les Russes l’eussent occupée et les Américains ne l’auraient jamais achetée en 1918 au gouvernement de Mexico à raison de sept dollars le kilomètre carré…
L’ouvrage d’Orner Englebert est intéressant parce que vivant et humain ; il nous montre en outre comment les Espagnols utilisaient leurs missionnaires : dans un but religieux certes, mais qui cachait peu ou mal des desseins politiques et économiques.
Il reste à la gloire de Juniperro Serra, dont l’introduction de la cause de canonisation en cour de Rome a été obtenue en 1948, son intelligence audacieuse et persévérante, son indulgence à ses ennemis, son observance de l’Évangile à la lettre, son zèle apostolique, en un mot sa véritable sainteté. ♦