Mon village en Israël
Joseph Baratz, né en Ukraine, est le fondateur du premier « kibboutz » (village collectiviste) en Israël. L’aventure vécue par ce pionnier est la matière de cet ouvrage. Elle est émouvante comme une légende et passionnante comme une « saga ». « Ce que nous voulions, dit-il, c’était travailler nous-mêmes, nous suffire à nous-mêmes dans la mesure du possible, et cela sans attendre de salaire, mais pour la satisfaction de nous entraider et de rendre cette terre fertile… Nous avions été coupés de la nature, de nos racines… Nous avions vécu sur notre intelligence et ne l’avions pas utilisée convenablement, éloignés que nous étions de la vie dans ce qu’elle a de créateur et de proche de la nature… Maintenant, nous allions utiliser nos mains pour donner… Toute notre force irait à la terre… » Aussi a-t-on pu dire que, s’il n’y avait pas eu le kibboutz de Baratz, toute l’histoire d’Israël eut été différente.
Nul mieux que Joseph Kessel ne pouvait juger ce livre et mesurer la valeur humaine de l’œuvre réalisée par Baratz.
« Ce n’est pas le courage, ni la gaieté au cœur même de la souffrance, ni l’énergie indomptable contre les travaux épuisants, ni la faculté de se plier à des conditions nouvelles et terribles qui me paraissent l’élément le plus précieux dans le récit qu’à fait de sa vie Joseph Baratz… (ces vertus) sont à mon sens dominées, dépassées par le magnifique élan spirituel, par l’indicible force de l’amitié pour l’homme, qui ont fait jaillir les qualités les plus rares comme autant de sources et les ont nourries, approfondies et fondues en un seul courant… L’histoire racontée… est en même temps l’histoire d’une vie qui s’épanouit, d’un peuple qui renaît, d’une chimère qui devient pain quotidien, d’une foi qui s’exauce et d’un amour plus fort que la mort. » ♦