Juin 1957 - n° 148

Le rôle que jouerait l’Afrique du Nord dans une nouvelle guerre possible a été surtout étudié, ces dernières années, en fonction de l’expérience 1939-1944 et en prévision d’une action principale dans le Sud-Europe. Lire les premières lignes

  p. 845-857
  p. 858-880
  p. 881-891
  p. 892-902

Cet article d'un jeune officier appartenant à une nation de l'Otan est un acte de foi que la RDN, dans un souci d'objectivité et d'information, a estimé de nature à intéresser ses lecteurs.

  p. 903-910
  p. 911-921
  p. 922-940

Avoir le territoire de Gaza ou, selon l’appellation devenue courante, la bande de Gaza, est, pour l’Égypte comme pour Israël, d’une importance plus grande sur le plan moral et psychologique que sur le plan militaire et économique. Gaza était, il y a quatre mille ans, un port célèbre de la terre des Philistins qui échangeaient leurs produits avec les Phéniciens, au Nord, et avec les Égyptiens, au Sud. Lire les premières lignes

  p. 941-946

L’Indonésie prétend reposer sur un droit historique fondé sur trois précédents : le royaume de Chrividjaya (VII-XIIe siècles), celui de Madjapahit (XIIIe XVe siècles), enfin celui de Bantam au XVIe siècle. Mais ces précédents n’ont pas été sans dépendance vis-à-vis de l’étranger : Chrividjaya dont le centre était à Sumatra et qui avait des vassaux lointains comme Madagascar et le Cambodge avait une aristocratie indouiste ; Madjapahit qui gravitait à l’Est de Java — et qui est invoqué par les Indonésiens pour justifier leurs revendications sur la Nouvelle-Guinée occidentale — a dû sa grandeur à la spiritualité bouddhiste venue d’Inde ; quant à Bantam, ce n’était que l’annexe orientale de l’empire naval malais de Malacca qui a achevé l’islamisation de ces contrées et préparé l’unification des îles par la diffusion, actuellement remise en question, de la langue malaise. Bantam cependant survécut à la prise de Malacca par les Portugais (1511) jusqu’à l’établissement des Hollandais (1601). Lire les premières lignes

  p. 947-958
  p. 959-967
  p. 968-976
  p. 977-982
  p. 983-994

Chroniques

  p. 995-999
  p. 999-1003
  p. 1003-1006
  p. 1006-1010

Aucun événement marquant n’est venu influencer la situation en Algérie au cours du mois d’avril. Sur le plan des opérations militaires des pertes très lourdes continuent à être infligées aux rebelles dont une centaine en moyenne sont mis hors de combat chaque jour ; le terrorisme, très ralenti, ne s’est exprimé que par quelques flambées locales dans les villes principales et par l’assassinat de membres musulmans de délégations spéciales. Lire la suite

  p. 1010-1012

Bibliographie

Pierre Rousseau : À la conquête des Étoiles  ; Librairie Hachette, 1956 ; 352 pages - R. Bt.

Les ouvrages de vulgarisation de l’auteur sont nombreux et appréciés. Celui-ci a pour objet la pathétique épopée que constitue la découverte du monde céleste. Il ne sera cité ici, pour mémoire, que les grands faits de cette histoire de l’astronomie, jusqu’à l’époque contemporaine. Mais l’accent sera mis sur l’état actuel de la connaissance de l’univers. Lire la suite

  p. 1013-1019

Pierre Rolland : Contre-guérilla  ; Éditions Louvois, 1956 ; 264 pages - L. R.

Sous le pseudonyme de Pierre Rolland, un de nos collaborateurs – dont nos lecteurs ont pu apprécier les études sur la guerre révolutionnaire – vient de faire paraître un ouvrage intitulé : Contre-guérillaLire la suite

  p. 1019-1021

Alfonso Vinci : Visages secrets de l’Amazonie  ; Éditions Arthaud, 1956 ; 320 pages - R. Bt.

La jungle amazonienne, c’est la forêt impénétrable, les fleuves multiples et enchevêtrés qui y tracent des voies, une faune étrange et souvent hostile. Mais il y a aussi des hommes, des peuplades souvent inconnues, les Indiens les plus primitifs de l’Amérique. Lire la suite

  p. 1021-1021

Joseph Baratz : Mon village en Israël  ; Éditions Plon, 1957 ; 208 pages - R. Bt.

Joseph Baratz, né en Ukraine, est le fondateur du premier « kibboutz » (village collectiviste) en Israël. L’aventure vécue par ce pionnier est la matière de cet ouvrage. Elle est émouvante comme une légende et passionnante comme une « saga ». « Ce que nous voulions, dit-il, c’était travailler nous-mêmes, nous suffire à nous-mêmes dans la mesure du possible, et cela sans attendre de salaire, mais pour la satisfaction de nous entraider et de rendre cette terre fertile… Nous avions été coupés de la nature, de nos racines… Nous avions vécu sur notre intelligence et ne l’avions pas utilisée convenablement, éloignés que nous étions de la vie dans ce qu’elle a de créateur et de proche de la nature… Maintenant, nous allions utiliser nos mains pour donner… Toute notre force irait à la terre… » Aussi a-t-on pu dire que, s’il n’y avait pas eu le kibboutz de Baratz, toute l’histoire d’Israël eut été différente. Lire la suite

  p. 1021-1022

John L. Brom : Mau-Mau  ; Éditions Amiot Dumont, 1956 ; 204 pages - R. Bt.

Parti seul de l’Ouganda, John L. Brom a traversé clandestinement la frontière du Kenya. Puis, il a vécu, absolument seul, durant des semaines, en plein territoire Kikuyu. Il s’est rendu alors au cœur de la révolte Mau-Mau. Au cours de ce séjour, il a pénétré les ressorts secrets de l’âme des insurgés. Prolongeant son enquête, il s’est transporté de l’autre côté de la « barricade » et, avec l’aide des autorités officielles, il a étudié les méthodes de répression, d’apaisement et de réadaptation des Anglais. Le problème Mau-Mau est ainsi présenté sous ses deux aspects antagonistes et la conclusion de l’auteur peut servir de thème à des méditations aux applications diverses : Lire la suite

  p. 1022-1022

Rémy Chauvin : Vie et mœurs des Insectes  ; Éditions Payot, 1956 ; 224 pages - R. Bt.

Un chercheur allemand émit un jour l’idée surprenante que les insectes et les animaux en général « vivent dans un univers différent de celui des hommes ». Il est certain que les sens des animaux sont très différents des nôtres. Ainsi, tout ce qui leur est extérieur se présente à eux sous un aspect totalement différent de celui que nous percevons. Que leur comportement soit le plus souvent inexplicable, il ne faut par conséquent pas s’en étonner. Lire la suite

  p. 1022-1023

Eugène Guernier : La Berberie, l’Islam et la France. Vol. I et Vol. II  ; Éditions de l’Union française, 1950 ; 416 et 400 pages - R. Bt.

Les trois termes du titre sont les éléments du problème de l’Afrique du Nord. Rien ne saurait être réglé directement entre Berbères et Français car l’Islam, facteur spirituel et social, s’interpose de toute sa puissance, accrue d’ailleurs par la confusion qu’apporte un quatrième terme, pourtant extérieur : les Arabes. Lire la suite

  p. 1023-1023

Vincent Monteil / Georges-Henri Bousquet : Les Arabes / Les Berbères  ; Puf, 1957 ; 120 et 116 pages - R. Bt.

Dans la collection « Que sais-je ? », les Puf présentent – dans l’esprit habituel de ces publications – deux études d’intérêt immédiat. On sait qu’il s’agit de condenser dans les limites moyennes de 110 pages « ce qu’il faut savoir » sur un sujet donné. Georges-Henri Bousquet est l’auteur de la synthèse sur les Berbères, Vincent Monteil de celle concernant les ArabesLire la suite

  p. 1024-1024

André Maurois : La France change de visage  ; Éditions Gallimard, 1956 ; 224 pages - R. Bt.

Il est inhabituel qu’un grand écrivain se penche sur les problèmes actuels et, par la voie de la grande presse, nous fasse part de ses observations. C’est à une telle enquête que s’est livré André Maurois dans France-Soir. Il s’agissait de tenter de saisir le visage changeant de la France, de fixer un instantané de sa physionomie. Lire la suite

  p. 1024-1024

Daniel Strasser : Réalités et promesses sahariennes  ; Encyclopédie d’Outre-Mer, 1956 ; 240 pages - R. Bt.

Richelieu disait : « Je suis résolu à faire l’impossible ! » Il n’entendait pas ainsi proposer à la France des buts inaccessibles. Il voulait la voir poursuivre de grands desseins d’une âme passionnée. C’est cet esprit qui inspire l’ouvrage de Daniel Strasser, ouvrage dont M. Erik Labonne dit dans sa préface « que pour la première fois se trouve produit un tableau d’ensemble des problèmes sahariens tels qu’ils se posent à ce jour ». De fait, cette étude est la plus complète qui soit. Pourtant les problèmes qui se posent sont multiples et complexes : « politiques et géopolitiques, diplomatiques et stratégiques, techniques et économiques, nationaux et internationaux… tous problèmes où le passionnel se mêle au rationnel, l’humain au scientifique, le politique au technique et au technocratique : souveraineté, frontières, limites, redistributions administratives, entités nouvelles, organisation économique, exigences militaires, zones stratégiques, représentation parlementaire, concessions, statut douanier, fiscal, etc. ». Lire la suite

  p. 1024-1025

Pie XII : L’Éducation, la Science et la Culture  ; Éditions Fleurus, 1956 ; 224 pages - R. Bt.

L’observateur permanent du Saint-Siège à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) présente ici une synthèse de la pensée de Sa Sainteté Pie XII sur les matières qui font l’objet des préoccupations et des travaux de cette grande organisation internationale. Les citations sont classées en cinq grands postes : l’éducation, les sciences exactes et naturelles, les questions sociales et internationales, les activités culturelles, l’information. Il s’agit d’extraits d’encycliques, de discours, d’allocutions, de radio-messages, de lettres. Lire la suite

  p. 1025-1026

Eugène Grenier : L’Union française sera fédérale ou ne sera pas…  ; Éditions du Scorpion, 1956 ; 224 pages - R. Bt.

Question préalable : peut-on faire le bonheur des gens malgré eux ? L’émir Faycal répondit au colonel Lawrence : « Le bien imposé est une souffrance comme le mal imposé ». Dans ces conditions, comment orienter le sort des populations de nos territoires d’outre-mer ? L’auteur répond : « Fédéralisme » et pense obtenir leur adhésion par l’action de la culture française qu’il souhaite voir devenir une sorte « d’humanisme appliqué ». Or, les peuples ne se fédèrent jamais par sentiment ou plaisir, toujours par nécessité. La raison n’a pas accès non plus dans ce domaine. Les exemples de l’URSS et du Commonwealth soulignent un point commun essentiel : l’action prédominante d’un fort gouvernement. Lire la suite

  p. 1026-1026

Henry Bordeaux : Weygand  ; Éditions Plon, 1957 ; 150 pages - R. Bt.

Au moment où l’on vient de fêter le 90e anniversaire du général Weygand, M. Henry Bordeaux fait paraître ces pages écrites entre le 25 mai et le 5 juin 1940. Les événements et les faits qu’il rapporte (destinés à être le futur piédestal de la statue du général) sont encore très près de nous : ils sont vivants dans la mémoire de ceux qui avaient vingt ans en 1914. Il était bon qu’ils soient évoqués et rassemblés. Sans préjuger de la place qui sera faite au général Weygand par l’histoire, on peut affirmer en effet que cette modeste biographie vient à son heure, en un moment où l’on sent que la jeunesse aspire à choisir de hauts exemples. ♦

  p. 1026-1026

Capitaine Michel Lubrano-Lavadera : Les Lois de la guerre et de l’occupation militaire  ; (préface de Charles Rousseau) Éditions Charles Lavauzelle, 1956 ; 144 pages - R. Bt.

On s’est toujours efforcé d’humaniser la guerre et d’en limiter les effets. Autrefois c’était par la « Trêve de Dieu », maintenant c’est par des conventions internationales que l’on s’ingénie à la codifier. Or, en août 1949, à Genève, de nouveaux accords ont été pris. Il était de première importance que ces textes fussent présentés sous une forme claire et accessible à tous. C’est ce qu’a réalisé fort heureusement ici le capitaine Lubrano-Lavadera. Lire la suite

  p. 1026-1027

Commandant de Brossard : Lâchez tout !  ; Éditions France-Empire, 1956 ; 320 pages - R. Bt.

Le commandant de Brossard a commandé le dernier dirigeable de la marine française (le V-12). Aviateur spécialiste de la lutte anti-sous-marine il constate que depuis 1937, la France n’a plus de dirigeable alors que l’US Navy n’a jamais cessé d’en construire et d’en utiliser. Avec une pointe de regret teinté d’amertume, il estime nécessaire de rappeler ses souvenirs afin que notre expérience dans ce domaine, où nous avons été les premiers, ne soit pas perdue. Ceci nous permet de retrouver l’atmosphère de ce milieu si sympathique des « peaux de vache ». Les pages consacrées à retracer les prouesses et le drame du Dixmude [Zeppelin livré aux Français en 1920 et disparu lors d’un orage dans la nuit du 21 au 22 décembre 1923], sous les ordres du prestigieux lieutenant de vaisseau du Plessis de Grenedan, sont à inscrire au livre d’or de l’Aérostation française. ♦

  p. 1027-1027

Franck Thiess : Tsoushima, une poignante épopée de la mer  ; Éditions Flammarion, 1956 ; 314 pages - R. Bt.

Ce récit de la bataille de Tsoushima est bien plus que l’histoire d’une des plus grandes batailles navales de l’histoire. Il constitue par ses incidents préliminaires, par l’atmosphère politique et militaire qui empoisonnait le haut commandement, une sorte de condamnation du régime tsariste finissant. Il est aussi, par ses conséquences et par les enseignements qu’on en aurait dû tirer, comme le chapitre premier de l’histoire de la guerre de 1911-1918. Lire la suite

  p. 1027-1028

Revue Défense Nationale - Juin 1957 - n° 148

Revue Défense Nationale - Juin 1957 - n° 148

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Juin 1957 - n° 148

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