Notre Sahara
Le Sahara est de brûlante actualité. Les auteurs en font une étude qui ne prétend découvrir aucun fait nouveau, ni révéler de secret, ni épuiser le sujet. Ils ne veulent que le présenter au grand public, mais le présenter sous un aspect positif et constructif. Leur intention s’affirme dans la troisième partie qui a pour objet l’avenir du Sahara. Les auteurs ne conçoivent cet avenir que régi par trois lois principales : la première est que le découpage administratif actuel est incompatible avec une exploitation rationnelle ; la deuxième, qu’il doit constituer au cœur de l’Afrique française « une plateforme de contrôle et de sécurité » ; la troisième, que sa mise en valeur exigera une politique nouvelle de coopération internationale.
Avant d’en arriver à ces conclusions, il a fallu d’abord prouver que le Sahara était français, exclusivement français. La geste héroïque de son occupation en fait foi, geste où s’inscrivent les noms de René Caillé, Henri Duveyrier, Lavigerie et Pouplard, Flatters, le marquis de Mores, Fernand Foureau, Pein et Cottenest, Foucault et Laperrine. Il convenait aussi de montrer que ce désert contenait des richesses réelles, et l’inventaire en est fait, rapidement mais avec précision. Les auteurs trouvent, pour conclure, une formule qui peut être retenue : « Le Sahara ne restera politiquement français que dans la mesure où il deviendra économiquement européen. » ♦