Le Service silencieux
On a beaucoup écrit sur la guerre navale du Pacifique et les héroïques « batailles au-delà de l’horizon ». La guerre plus discrète, plus secrète, des sous-marins (le Service silencieux) est moins connue. Cependant son efficacité a peut-être créé l’élément principal de la victoire des États-Unis sur le Japon. Quelques chiffres appuient cette assertion : les sous-marins américains ont coulé 1 178 navires marchands, soit 55 % de ceux qui allèrent au fond, et 214 navires de guerre, soit 29 % des bâtiments détruits.
La valeur technique et l’héroïsme animèrent tous les équipages sous-marins. L’aventure, dans ce qu’elle a de plus pur, y tenait aussi une large place. C’est ce qu’exprime parfaitement l’ouvrage de Théodore Roscoe, dont les éléments sont tirés des travaux du Naval Institute des États-Unis. On est véritablement transporté d’admiration par le récit des prouesses des sous-mariniers, en lutte non seulement contre l’ennemi humain, mais aussi contre les éléments et parfois la technique défaillante. Il faut lire Service silencieux et tirer son chapeau. ♦