La stratégie périphérique devant la bombe atomique
Le général Jacquot montre le caractère menaçant – et vain – de la stratégie périphérique. Il prétend qu’elle prend la forme d’un argument destiné à présenter insidieusement une certaine stratégie générale prudente et inefficace.
D’ailleurs, remarque-t-il, la stratégie périphérique n’a jamais été historiquement une attitude déterminée a priori mais plutôt l’adoption d’une position de repli, un déploiement d’attente. C’est en outre un plan qui ne tient pas compte de l’apparition de la bombe atomique dont l’emploi interdirait tout espoir de débarquement.
Enfin, dans la mesure où « l’Afrique française de Casablanca à Dakar est aussi bien le tremplin d’une contre-offensive américaine vers le Moyen-Orient que le dernier rempart protégeant les villes des États-Unis contre les attaques atomiques et le territoire de l’Union contre les invasions… », il pense que cette stratégie risque de porter en elle les menaces d’ouverture d’une voie d’invasion des Amérique par l’Atlantique sud.
Par contre, il voit la sauvegarde de l’Europe dans le développement, jusqu’à l’échelon du Groupe d’Armées, de la stratégie aéroportée. Il souligne aussi l’importance de l’apport français par l’utilisation de l’Afrique française dont les territoires permettraient le recul nécessaire à la manœuvre et à la réadaptation indispensable des armements.
Ouvrage plein de vues pertinentes et d’idées nouvelles qui bousculent les dogmes traditionnels. ♦