Jusqu’à l’Allée des MiG
L’Escadron 77, de l’Armée de l’air australienne, en occupation à Iwakuni au Japon, prend part, dès l’offensive nord-coréenne, à la guerre de Corée et poursuit cette guerre jusqu’à la fin.
Georges Odgers, apparemment historien officiel, nous présente un journal de marche de cette unité. Le cadre général des événements politiques et militaires étant simplement indiqué, l’auteur s’astreint à « ordonner son récit autour d’une petite poignée d’hommes, pensant de la sorte mieux réussir à donner une image de ces extraordinaires combats qu’en demeurant sur un plan général ».
Ainsi, la guerre aérienne de Corée se compose autour de l’héroïsme et des combats des pilotes de l’Escadron 77 et s’éclaire à la faveur de leur expérience quotidienne. Dotés dès l’origine de North American P-51 Mustang, ils sont chargés, pour enrayer l’avance ennemie, d’intervenir directement dans les combats terrestres. Entreprise dangereuse et efficace qui justifie cette phrase du général Vandenberg : « En Corée nous avons perdu une bataille, mais la puissance aérienne nous a épargné de perdre la guerre. » Plus tard, ils sont équipés de Gloster Meteor avec lesquels ils se mesurent avec les MiG-15.
Récit direct, vivant, essentiellement humain, Jusqu’à l’allée des MiG est plein d’enseignements. Une expérience de guerre, entièrement nouvelle, s’en dégage : expérience de l’emploi de l’aviation contre un ennemi à la fois pullulant et dilué, d’une aptitude exceptionnelle à se camoufler et à s’infiltrer, expérience de l’utilisation des avions à réaction dans l’appui aérien, expérience des combats entre avions à réaction. ♦