Le Bataillon du Belvédère
L’histoire de la prise du Belvédère, près de Cassino, par le 4e Régiment de Tirailleurs tunisiens, est une véritable épopée.
Le général Chambe, en historien scrupuleux, n’a rien négligé pour que tous les faits constituant ce drame, de dix jours et dix nuits, soient rigoureusement contrôlés.
Il n’est sans doute pas, dans l’histoire, de prouesse militaire comparable à ce fait d’armes. Partant de la plaine, à la cote 70, le régiment a conquis, de vive force, contre un ennemi nombreux et puissamment retranché, un massif montagneux constitué de sommets dénudés, aux pentes abruptes, et dont les cotes sont respectivement 721, 771, 862, 915.
C’est par une sorte d’acte de foi et de farouche volonté collective que le succès vint couronner des efforts surhumains et un héroïsme bouleversant par son unanimité et sa démesure.
Des figures sublimes surgissent, agissent et meurent : tirailleurs tunisiens irrésistibles d’élan, caporaux, sous-officiers français et tunisiens, ce lieutenant El Hadi qui meurt en criant à la face des Allemands « Vive la France » et le commandant Gandoet, figure centrale prestigieuse du récit, dont la mort n’a pas voulu, et qui commandait le 3e Bataillon, « Le bataillon du Belvédère ».
Voici un ouvrage où l’on retrouvera plus d’une raison d’exaltante fierté et de confiance dans l’avenir. ♦