L’épopée du Surcouf et le commandant Louis Blaison
M. Guierre, à qui la littérature maritime doit déjà un nombre relativement important de beaux ouvrages, a été, en sa qualité d’ancien sous-marinier, attiré par ce qu’il appelle L’Épopée du Surcouf. On trouve dans ce livre de très pertinentes considérations et des données d’une impeccable technicité sur les raisons qui conduisirent la Marine française à produire ce magnifique croiseur sous-marin, puissant par son artillerie et par son petit avion. Jamais, jusqu’ici, n’avait pu être réalisée, en vue de la navigation sous-marine, une unité de 4 350 tonnes en plongée, armée de deux pièces de 203 et de 10 torpilles marchant en surface à la vitesse de 20 nœuds.
À ce chef-d’œuvre d’architecture navale française, il fallait un grand chef. Maurice Guierre nous décrit, en psychologue et en patriote ardent, l’âme du commandant Louis Blaison, disparu avec son état-major et son équipage en mer des Antilles le 18 février 1942 à la suite d’un banal abordage en pleine nuit. On lira avec émotion les extraits de correspondance qu’a bien voulu mettre, à la disposition de l’auteur, la veuve de ce magnifique officier. L’épopée du Surcouf sera une excellente lecture pour tous nos fils. ♦