Le traité signé à Paris le 27 mai 1952 est né de la réaction provoquée en France par la décision de réarmer l’Allemagne prise par 10 voix contre une au Conseil de l’Atlantique de septembre 1950 et du désir de limiter au maximum les dangers qui pourraient en résulter. Lire les premières lignes
Les échecs répétés des Occidentaux en Proche et Moyen-Orient, ces dernières années, n’ont généralement pas fait l’objet des études qu’ils méritent. L’importance de cette partie du monde dans la guerre psychologique engagée entre le monde libre et les pays soviétiques n’échappe cependant à aucun observateur. Sur le plan politique, le Proche et le Moyen-Orient sont les traits d’union entre l’Europe et l’Asie du Sud-Est et une scission entre l’Orient et l’Occident, grave pour l’Amérique, serait beaucoup plus lourde de conséquences encore pour l’Europe. Sur le plan économique, la perte des pétroles proche et moyen-orientaux engendrerait des troubles considérables. L’Europe reçoit 90 % de ses carburants liquides du Moyen-Orient et la substitution du Canada et du Brésil par exemple aux sources actuelles exigerait de nombreuses années. Lire les premières lignes
« Ne pas subir » Maréchal de Lattre
« Faire la guerre, c’est attaquer » Général Mangin Lire les premières lignes
« Chacun de nous se promet de s’inspirer de votre exemple et de vos conseils »
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Le capitaine Humbert – analysant, dans un article paru ici même (« Les scientifiques et l’armée », n° d’août-septembre 1952), la désaffection des « Scientifiques », en particulier des Polytechniciens pour l’armée – développe avec élégance, un raisonnement que je crois pouvoir résumer ainsi : Problème : Les X ne sortent plus dans l’Armée parce que leur goût pour les activités scientifiques n’y est pas satisfait. Remède : Donner aux officiers de telles activités : recherches scientifiques, études, électronique, radar, etc. en associant à ces fonctions les avantages matériels et moraux qu’elles apportent déjà aux ingénieurs militaires. Preuve : Les X se font volontiers ingénieurs militaires. Lire la suite
Dans le numéro d’août-septembre de la revue, le capitaine de vaisseau Lepotier défend la thèse que « plus on se rapproche des temps présents, plus on doit reconnaître que l’utilisation des cours d’eau comme « coupures » destinées à appuyer la défensive a conduit à des déboires ». Lire la suite
Chroniques
Bibliographie
Ce livre est l’œuvre d’un homme politique, député, ancien ministre, professeur à l’Institut des hautes études internationales ; il est en même temps l’auteur déjà réputé de plusieurs ouvrages importants, la plupart sur des grands problèmes extérieurs : Amérique du Sud, Panaméricanisme, Orient méditerranéen, À travers l’Europe mutilée. M. Édouard Bonnefous est, en outre, en collaboration avec M. André Siegfried, l’auteur du recueil essentiel intitulé L’année politique, qui paraît depuis 1944-1945. Lire la suite
M. Guierre, à qui la littérature maritime doit déjà un nombre relativement important de beaux ouvrages, a été, en sa qualité d’ancien sous-marinier, attiré par ce qu’il appelle L’Épopée du Surcouf. On trouve dans ce livre de très pertinentes considérations et des données d’une impeccable technicité sur les raisons qui conduisirent la Marine française à produire ce magnifique croiseur sous-marin, puissant par son artillerie et par son petit avion. Jamais, jusqu’ici, n’avait pu être réalisée, en vue de la navigation sous-marine, une unité de 4 350 tonnes en plongée, armée de deux pièces de 203 et de 10 torpilles marchant en surface à la vitesse de 20 nœuds. Lire la suite
Notre collaborateur Gaston Bouthoul, auteur d’œuvres importantes sur la sociologie et notamment, d’une histoire monumentale de la sociologie, nous donne un petit livre très dense et intelligent, comme tout ce qu’il écrit, sur les comportements typiques de la vie sociale, sur le contenu, les classifications, les variations de mentalités et leurs divisions. C’est un livre qui pourra être utile à bien des chefs militaires ou civils car leur tâche comporte une grande part de connaissances psychologiques et sociologiques. ♦
M. Roger Lévy est un remarquable professeur et ses élèves de l’École nationale d’administration (ENA) et de l’École de la France d’outre-mer sont, par lui, admirablement tenus au courant des grands problèmes dont il est un spécialiste averti depuis de longues années. Son livre récent : Regards sur l’Asie est une œuvre pédagogique au sens le plus élevé du mot. Il est impossible, croyons-nous, de mieux résumer et d’exposer avec plus de lucidité, en moins de pages, les principales questions dont la synthèse constitue l’ensemble du problème asiatique, telles qu’elles se sont présentées à ce regard perspicace de 1945 à 1950. Lire la suite
La traduction des libres propos sur la guerre et la paix, recueillis sur l’ordre de Martin Bormann et préfacés par Robert d’Harcourt, porte sur la période du 5 juillet 1941 au 12 mars 1942. Une autre publication sera consacrée à la période qui va du 21 mars 1942 en 30 novembre 1944. Lire la suite
Ce maître journaliste a intitulé Mon tour du Monde un voyage qui est, en réalité, le tour du Rideau de fer. Il commence à Berlin, s’achève en Corée, passe par le Proche-Orient, l’Inde, l’Indochine, Hong-Kong et le Japon. Cette suite d’articles a été écrite pour le grand public, mais elle est fondée sur une connaissance profonde de questions vécues avec intensité, au cours même du périple. Elle en apprendra long, même aux spécialistes, sur la situation générale du monde actuel. Il n’est plus en guerre, mais il n’a pas trouvé la paix. Il est exposé à de dangereuses convulsions, menacé par la montée, qui paraît presque incoercible, des multitudes indescriptibles ou stoïques de l’Inde, du Japon et de l’Asie. Lire la suite
Cet ouvrage fondamental, qui fait partie d’un ensemble sur l’Utilisation et la Sécurité du navire de commerce, avait, en 1934, obtenu le grand prix de l’Académie de Marine en 1934. Son succès lui a valu les honneurs d’une seconde édition, entièrement refondue et mise à jour. C’est une œuvre considérable, une véritable « somme » de ce qu’un marin, ou simplement un Français moyen, mais cultivé, qui s’intéresse aux choses de la mer, doit savoir sur cette matière, si riche et variée, depuis l’histoire du trafic maritime, les grands marchés commerciaux, les courants du trafic maritime, jusqu’au métier d’armateur lui-même, si passionnant, mais aussi, si délicat, car il suppose des connaissances extrêmement variées sur le commerce, l’affrètement, le transport, le contentieux, les assurances, la classification, la réglementation nationale et internationale. Tous ces problèmes sont traités avec compétence, dans leur forme la plus récente – par exemple en ce qui concerne les règles de York et d’Anvers de 1950 – et exposés avec une élégante clarté qui n’étonne pas de la part de ces deux éminents spécialistes. ♦
Ce livre du général Jean Marchand vient à propos au moment où se livrent des luttes acharnées en Indochine. Grâce à son talent très évocateur, nous vivons dans la jungle « moï » qui correspond à la zone de montagnes et de plateaux du Sud indochinois entre la ligne de crêtes de la chaîne annamitique et le bassin du Mékong, sur une superficie à peu près égale au tiers de la France L’auteur y évoque la vie de ces tribus très mal connues, leurs attitudes à l’égard de notre pays, la lutte menée en commun contre l’ennemi ; ce ne sont pas, d’ailleurs, de pures impressions. Une bonne bibliographie termine cette collection de petits chapitres pittoresques, joliment illustrés par des photos excellentes et des croquis, sommaires mais précis. ♦
Livre fort intéressant, à la gloire du Régiment Normandie-Niémen. Écrit simplement, sans forfanterie, très vivant et très naturel. Il n’en est que plus émouvant. On conseillera sa lecture aux jeunes qui veulent entrer dans la carrière et dont l’esprit de devoir et de sacrifice à la Patrie ne peut que s’élever à la lecture de tels récits, racontés par un bel officier, ardent et dynamique et fort sympathique. Lire la suite
Ce livre fort intéressant appartient plus à la catégorie des mémoires qu’à celle des livres d’histoire. L’humour de l’auteur, la franchise de ses jugements, la multitude des dialogues le rendent extrêmement vivant. Il serait, de ce fait, fort agréable à lire s’il avait été plus correctement écrit par le traducteur. De plus et malheureusement, certaines erreurs de détail (Foch utilisant les taxis de la Marne, un récit discutable relatif à la 2e DB commandée par le général « Jacques » Leclerc, l’« Amiral » Boiysson, gouverneur de l’AOF en 1942, etc.) font craindre qu’il ne s’en soit glissé d’autres sur des sujets que l’on n’a pas de loisir de contrôler. Lire la suite
C’est un côté peu connu de la vie de Bonaparte qu’a étudié et exposé avec beaucoup de talent M. Bernard Simiot. La légende du Bonaparte famélique, étudiant presque misérable à Valence et revenant d’Italie les mains vides, ne résiste pas à sa diligente curiosité. Si le Premier consul et, plus tard, l’Empereur furent toujours très ménagers de leurs deniers et financiers avisés autant que stricts, ils n’ont jamais manqué d’argent, bien au contraire. Dans l’adversité comme dans la chance, Bonaparte et Napoléon Ier se sont toujours beaucoup intéressés aux problèmes financiers. Comme sa mère Létizia, Napoléon a thésaurisé. Il n’a même pas hésité, en 1810, à placer personnellement des capitaux dans un emprunt prussien. Livre passionnant parce qu’il dissipe bien des illusions et nous donne de la réalité vécue une image intelligemment fidèle. ♦
Les souvenirs rapportés par le général Catroux de son ambassade à Moscou, de février 1945 à avril 1948, arrivent à point pour nous faire comprendre le déroulement actuel du conflit qui oppose à l’URSS ses anciens alliés de la dernière guerre. L’auteur a assisté en négociateur aux premiers dissentiments, à leur évolution à travers les multiples conférences tentées pour les résoudre, aux décisions aggravées qui en marquaient les étapes. Il a été continuellement en contact avec les hommes du Kremlin pendant trois années d’importance capitale. Venu à Moscou avec la mission de faire vivre un pacte franco-soviétique, que les deux parties n’avaient pas conçu dans le menu-esprit, il s’est heurté immédiatement aux difficultés d’ordre spécifique qui devaient rendre impossible la conclusion avec l’URSS d’accords loyaux et sincères. Elles sont apparues dans toutes les négociations, celles où nous était marchandé notre retour au rang de grande puissance, comme celles qui devaient définir le statut de la paix, singulièrement celui de l’Allemagne vaincue. Le bilan final devait être négatif. Quand les Alliés se sont raidis et que le « Bloc occidental » s’est formé, le rideau de fer est tombé. Lire la suite
La présentation de cet ouvrage est aussi émouvante que son contenu. Il raconte la vie du 11e Régiment d’infanterie française depuis le temps où il s’appelait « Cardinal-Duc », puis « Marine », jusqu’aux heures de 1940. « Cardinal-Duc » avait été créé par Richelieu pour le service en mer. « Marine » et le 11e RI furent des régiments gascons. Montauban vit partir ses hommes en 1914 pour la forêt de Luchy, en Ardenne, à la rencontre des Allemands qui débouchaient de Liège. De tout cet historique ce sont peut-être ces pages que je préfère : Charleroi, la Marne, l’Artois, la Main-de-Massiges, la carrière d’Haudromont, les Éparges. Il est certainement des hommes à qui ces noms font encore battre le cœur. Qu’ils lisent alors ce journal d’un régiment. Il est simple et vrai. Le prix de l’édition ne lui aurait pas permis d’intéresser une grande maison soumise au goût des œuvres avilissantes. Ses auteurs (le principal est M. Jean Rivet, qui a rédigé les pages sur la guerre de 1914) l’ont tiré dans un caractère élégant, ronéotypé, et sous une jolie couverture en couleurs. C’est presque une curiosité bibliographique, et les pages qui relatent les combats de 1940 montrent que le 11e RI n’avait pas démérité. ♦
Ce livre veut nous initier à l’électronique moderne, avec tout ce qu’elle présente de sensationnel au-delà de l’électricité classique. Lire la suite
Le danger allemand vient de ce qu’il y a eu en Allemagne une politique et une doctrine de la guerre, dont 1866, 1870, 1914, 1939 ont été les manifestations. Il y a eu une pensée belliqueuse chez les dirigeants prussiens, une intelligence du combat chez les généraux allemands, au lieu que les hommes politiques et les généraux français se sont aveuglément jetés dans la lutte en 1870, sans une véritable connaissance des conditions de la guerre en 1914. La ténacité d’un chef a permis à la France d’attendre plusieurs années le secours des Nations alliées, la valeur d’un autre chef lui a permis de l’emporter en 1918. Mais de cette longue et grande lutte ni les gouvernements de France, ni les représentants de la Nation, ni les états-majors n’ont su tirer les leçons nécessaires pour créer une armée prête à toute éventualité dans une période de transformation à outrance. Lire la suite
Le Bir Hacheim de Jacques Mordal est à la fois un très beau et très bon livre. L’auteur a su exposer avec une clarté qui en rend la lecture facile, le développement toujours compliqué et souvent confus des événements qui se sont développés pendant plus d’un an dans la région Tobrouk–Bir Hakeim et dont Bir Hakeim fut le pivot à une heure critique : son récit est émaillé de détails vécus et vivants qui soutiennent constamment l’intérêt du lecteur. Lire la suite
Signalons la parution de cet ouvrage du commandant René Laure. Tous ceux que hante le danger d’une Europe trop compartimentée, repliée sur elle-même mais obligée de vivre dans une demi-dépendance économique, ne pourront manquer, à la lecture de ce livre, de partager la foi de l’auteur dans les perspectives nouvelles qu’offrirait au Vieux Continent une union plus intime avec le Continent Noir. Telle est la ligne directrice de cet ouvrage qui est en même temps un bilan probe et complet des possibilités de mise en valeur économique du Continent. Sachant quelle est la trame du livre, on comprend que l’auteur ait voulu rompre avec les méthodes en usage dans la plupart des études qui traitent de l’Afrique. « Innovant en la matière, nous explique M. J. Mons dans la préface, René Laure s’est dégagé du particularisme des territoires pour aborder, dans leurs plus vastes ensembles, les grandes questions humaines, économiques et techniques qui touchent le Continent tout entier et constituent les données fondamentales du problème africain et de son prolongement en Europe ». Lire la suite
L’auteur du remarquable livre sur l’Amérique, dont nous avons, ici même, signalé l’intérêt à nos lecteurs, vient de consacrer un livre non moins important aux rapports de la politique et de la géographie. Une individualité géographique, comme la montra son maître Vidal de La Blache, ne résulte pas de simples considérations de géologie et de climat. Un pays ne pratique pas sa politique uniquement en fonction de sa constitution physique. Celle-ci dépend sans doute de son climat, de sa topographie, mais aussi de la race, du chiffre de la population, de la vertu du sol, en somme, des efforts humains. Lire la suite
Cette nouvelle brochure de la Collection du Navigateur réunit sous une forme condensée et pratique en texte et planches en couleurs les éléments essentiels de la Marine nationale : types des navires de guerre, leurs caractéristiques, leurs silhouettes, le programme naval et la situation de la flotte française ainsi que de l’aéronautique navale. Elle sera certainement appréciée par sa documentation précise, l’exactitude de ses silhouettes, ses photographies, et la présentation très claire de son texte et de ses illustrations. Notons que son auteur, Jean Labaye-Couhat, est le chroniqueur militaire attitré de la Revue maritime. ♦
Le général Jean Charbonneau, dont nous avons signalé à plusieurs reprises les ouvrages historiques, et notamment en 1950 un substantiel Galliéni à Madagascar (publié aux Éditions touristiques et littéraires) un nouveau livre consacré à ce dernier sous le titre La jeunesse passionnée de Galliéni. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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