La politique des États et leur géographie
L’auteur du remarquable livre sur l’Amérique, dont nous avons, ici même, signalé l’intérêt à nos lecteurs, vient de consacrer un livre non moins important aux rapports de la politique et de la géographie. Une individualité géographique, comme la montra son maître Vidal de La Blache, ne résulte pas de simples considérations de géologie et de climat. Un pays ne pratique pas sa politique uniquement en fonction de sa constitution physique. Celle-ci dépend sans doute de son climat, de sa topographie, mais aussi de la race, du chiffre de la population, de la vertu du sol, en somme, des efforts humains.
Ce volume est la nouvelle présentation d’un cours professé à l’Institut d’études politiques (IEP) de l’Université de Paris, qui s’intitulait : « Les facteurs géographiques dans les relations internationales ». Il tient compte, non seulement des théories géopolitiques bien connues de l’Allemagne d’avant-guerre, mais aussi de toutes les recherches laites à ce sujet à l’étranger, à l’Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, à l’Institut suisse de recherches et relations internationales de Zurich, à l’Université Hébraïque de Jérusalem, à Jolins Hopkins University (Baltimore, États-Unis), à la Graduato School of Geography de Clark University (Worcester, États-Unis), enfin, à l’Institut géographique de l’Université d’Ulrecht, et aussi des importantes enquêtes effectuées à Princeton par les professeurs Jacob Viner et Edward M. Earle.
C’est donc une mise au point importante des facteurs essentiels de la géographie politique, à savoir notamment de la circulation et de l’iconographie, qui nous sont ici présentées par ce disciple du regretté Albert Demangeon. ♦