L’année ferroviaire
Le volume qui a été consacré à l’année ferroviaire 1952 est conçu selon les mêmes principes que ses devanciers, depuis 1947. Il marie à l’agréable l’utile, et donne à tout esprit curieux de ces problèmes toute satisfaction.
Après une charmante introduction pittoresque de Maurice Bedel, grand voyageur devant l’Éternel, qui, cette fois, nous entraîne paisiblement sur un train pas trop pressé à travers toutes les provinces de notre beau pays, nous abordons des questions économiques et techniques essentielles. M. Jean Dessirier, directeur de la Conjoncture économique et financière, étudie celle de la productivité des chemins de fer, qui, grâce aux perfectionnements réalisés en tous domaines, se révèlent comme l’instrument de transport le plus puissant et le plus économique. M. Félix Battestini, président de la Chambre syndicale des Constructeurs de chemins de fer, montre quelle place importante la France tient en ce domaine, car elle exporte dans le monde entier. M. Paul Marois, brillant directeur commercial de la SNCF, nous initie au principe de la « gare-marché » moderne, reliée directement à la voie ferrée, délivrée de la servitude des transports terminaux : c’est, par là même, résoudre – tout au moins sur le papier – le problème, devenu si urgent, des Halles centrales de Paris.
Après une érudite excursion dans le passé de notre capitale, de M. Louis Maurice Jouffroy, ingénieur en chef de la SNCF, qui montre l’action décisive des Chemins de fer au XIXe siècle sur son évolution, les services techniques de la SNCF fournissent une précieuse documentation sur les problèmes principaux actuellement à l’ordre du jour, depuis les wagons Europ [mise en commun de wagons entre la France et l’Allemagne afin de faciliter leur utilisation et d’éviter les voyages à vide] jusqu’à l’électrification en courant à fréquence industrielle et aux nouvelles locomotives Diesel, sans oublier les réalisations étrangères les plus remarquables. ♦