Novembre 1952 - n° 097

Une Aviation stratégique — et en particulier l’Aviation stratégique américaine — est-elle capable de décider rapidement par des bombardements atomiques de l’issue d’une guerre qui se déclencherait demain ? Certains l’affirment. D’autres le contestent. Or, cette question est capitale. Elle conditionne en effet, en partie tout au moins, toute la politique générale mondiale et pour une très grande part la préparation d’une éventuelle troisième guerre mondiale. Et, de la façon, bonne ou mauvaise, dont cette guerre sera préparée, dépendra la victoire ou la défaite. Lire les premières lignes

  p. 414-439

« Activité, Activité, Vitesse ! » (Napoléon). Lire les premières lignes

  p. 395-413

Si les Alliés, comme c’est le cas parmi les membres d’une même famille, n’hésitaient pas à mettre leur sang en commun, ils apportaient moins d’empressement à partager leurs ressources de toute nature.
Général C. Payot (1).
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  p. 440-450

L’étude des campagnes menées par les Allemands contre les Russes de 1941 à 1945 est particulièrement instructive. Les conditions dans lesquelles elles furent menées préfigurent celles que nous aurons peut-être un jour à connaître : c’est le même adversaire qu’il s’agira de combattre avec la même infériorité des effectifs, que ne compensera pas toujours la supériorité du matériel. Cette étude peut donc fournir de précieux éléments de réponse à nombre de questions actuellement débattues : Lire les premières lignes

  p. 451-459

Dans son numéro d’avril 1952, la Revue de Défense Nationale a publié deux études sur le problème du char. Dans ces deux articles s’opposent les partisans des chars légers ou mieux « allégés » représentés par le commandant Argoud et ceux des chars moyens ou lourds représentés par un auteur anonyme qui invoque à son appui l’autorité du général Estienne. Lire les premières lignes

  p. 460-468

L’auteur relate les péripéties sur le théâtre d’opérations méditerranéen durant la Seconde Guerre mondiale de 1941 au printemps 1942. Il prend appui sur des sources riches essentiellement d’origine italienne, la pièce maîtresse étant « une documentation d’importance exceptionnelle pour l’histoire de la guerre » : le journal du maréchal Ugo Cavallero, chef d’état-major général de l’armée italienne fasciste. L’article met en exergue le caractère fondamental du contrôle de Malte et de l’approvisionnement en pétrole dans la victoire des Alliés en Méditerranée face aux forces italiennes et à l’Afrikakorps de Rommel. Lire les premières lignes

  p. 469-482

La Défense Nationale requérant désormais toutes les ressources et toutes les personnes, devient une notion sans cesse plus extensive. Elle englobe, non seulement la France proprement dite, mais encore ce que l’on est convenu d’appeler l’Union française, si imprécises qu’en soient les limites. Si ses obligations, en paix comme en guerre, atteignent chacun sur le territoire métropolitain, elles sont beaucoup moins nettes outre-mer. Elles semblent y dépendre, en fait, du statut des personnes. Les raisons ne manquent donc pas d’attacher à ce statut et aux diverses citoyennetés qui le caractérisent un intérêt d’autant plus grand que la question est souvent assez mal connue. Lire les premières lignes

  p. 483-496

Chroniques

  p. 497-502
  p. 502-506
  p. 507-512
  p. 512-517
  p. 517-520
  p. 520-523
  p. 523-527

Bibliographie

Général Georges Catroux : J’ai vu tomber le Rideau de fer  ; Éditions Hachette, 1952 ; 316 pages - Edmond Delage

Après une carrière militaire brillante, le général Catroux, qui avait occupé de hauts postes, mais jamais du domaine exclusivement diplomatique, fut, en octobre 1944, pressenti par le général de Gaulle pour occuper celui d’ambassadeur à Moscou. De ce séjour de trois années dans la capitale soviétique est né cet ouvrage, déjà en partie révélé par la publication de plusieurs feuilletons dans un grand journal du matin. Lire la suite

  p. 528-528

Vice-amiral Ronarc’h : L’évasion du Jean Bart (juin 1940)  ; Éditions Flammarion, 1951 ; 262 pages - Edmond Delage

C’est le récit d’un des plus beaux faits d’armes de notre Marine qu’a écrit celui qui en fut un des héros, le vice-amiral Ronarc’h, qui était commandant du Jean-Bart au moment de son évasion. Lire la suite

  p. 528-529

Félix Olivier-Martin : L’inconnu, essai sur Napoléon Bonaparte  ; Éditions Robert Laffont, 1952 ; 280 pages - Edmond Delage

La littérature napoléonienne, déjà gigantesque, vient de s’enrichir d’un petit volume, d’une extrême importance. Après d’immenses récits, mémoires, études de détail, etc. publiés en France et à l’étranger, l’auteur, qui, avant de toucher aux problèmes politiques, avait, comme historien, mérité trois prix Gobert de l’Académie des Inscriptions et des Belles Lettres, a tenté la synthèse de cette vie, unique dans l’histoire humaine. Tout n’a pas été dit sur les aspects si variés de cette fulgurante carrière : la partie économique en reste, notamment, en grande partie, à découvrir. Lire la suite

  p. 529-529

Michel Bouché : Groenland, station centrale  ; (préface de Paul Émile Victor) Éditions Bernard Grasset, 1952 ; 262 pages - Edmond Delage

Par la nature et l’ampleur des moyens mis en œuvre, par l’étendue et la variété des recherches effectuées, les expéditions polaires françaises (Missions Paul-Émile Victor) ont, depuis 1948 et en quatre années, tourné une page décisive de l’exploration au Groenland. Sans conteste, la plus étonnante de leurs réussites fut l’installation et le fonctionnement, pendant deux années consécutives d’une station d’hivernage, – la « Station centrale » – située au centre de l’Inlandsis groenlandais – ce plateau de glace et de neige qui s’élève en pente douce jusqu’à plus de 3 000 mètres d’altitude et dont la superficie couvrirait plus de quatre fois la France. On oublie trop facilement l’aléa d’une telle entreprise, les risques acceptés, l’incroyable dose d’acharnement et d’effort fournie par tous. Ce livre qui, pour la première fois, raconte au public cette histoire, nous les rappellera. Lire la suite

  p. 529-530

Arnold J. Toynbee : La civilisation à l’épreuve  ; Éditions Gallimard, 1951 ; 283 pages - Edmond Delage

La belle collection La civilisation à l’épreuve, où ont déjà paru des œuvres de valeur de R. Aron, D. Halévy, M. Leroy, B. Russell, O. Spengler, s’enrichit d’une traduction, due à Renée Villoteau, d’une série de treize essais du grand historien philosophe anglais Arnold J. Toynbee. Plusieurs datent déjà de vingt ans : la plupart ont paru dans des revues ou journaux d’outre-Atlantique, Foreign Affairs, International Affairs, Atlantic Monthly, etc., ou ont été exposés en des conférences universitaires, à Bryn Mawr College, à l’Université d’Oxford, à celle de Londres, à l’Union Theological Seminary de New York. Lire la suite

  p. 530-530

Collectif : L’année ferroviaire  ; Éditions Plon, 1952 ; 236 pages - Edmond Delage

Le volume qui a été consacré à l’année ferroviaire 1952 est conçu selon les mêmes principes que ses devanciers, depuis 1947. Il marie à l’agréable l’utile, et donne à tout esprit curieux de ces problèmes toute satisfaction. Lire la suite

  p. 530-531

Jacques Augarde : Tabor  ; (préface du général Augustin Guillaume) Éditions France-Empire, 1952 ; 320 pages - Henry Freydenberg

Voilà un livre qui enchantera les jeunes et les vieux Marocains. Les vieux, parce qu’ils y retrouveront les qualités guerrières des goumiers, leur vie, leurs coutumes, leurs manières un peu brutales de Chleuhs – ces Berbères de l’Atlas qui se sont toujours bien battus, mais qui (fini le baroud) sont demeurés fidèles en tout temps et en tous lieux. M. Augarde, qui connaît bien les Musulmans, les présente en Tunisie, en Italie, en Corse, en France et en Allemagne, toujours engagés dans les coups durs auxquels l’auteur a pris part. Cet exposé doit être lu par les jeunes Marocains, les nouveaux venus, qui apprendront bien vite que l’affection et le dévouement se méritent. Lire la suite

  p. 531-531

Helmuth Greiner : Die Oberste Wehrmachführung 1939-1943  ; Lime-Verlag Wiesbaden, 1951 ; 444 pages - Edmond Delage

Ce livre comble une lacune extrêmement importante pour l’histoire des opérations allemandes, et, surtout, le rôle joué de 1939 à 1943 par le commandement suprême. En effet, l’original des notes prises à l’État-major suprême avait été détruit au moment de la catastrophe de mai 1945, mais le conseiller ministériel Greiner, chargé de sa rédaction, a réussi à sauver toute une série de documents allant du 1er août 1940 jusqu’au 24 mars 1941 et à reconstituer une grande partie de ces notes et des documents confidentiels. Lire la suite

  p. 531-532

Général Lionel-Max Chassin : La conquête de la Chine par Mao Tsé-Tung (1945-1949)  ; Éditions Payot, 1952 ; 244 pages - P. G.

Livre extrêmement intéressant et fort opportun. Le général Chassin décrit d’une façon assez détaillée (mais on regrette l’insuffisance des cartes) les opérations victorieuses des « Armées de la Libération » contre les Armées nationalistes de Chang Kaï Chek, de la fin du Second Conflit mondial à la victoire complète et définitive de Mao Tsé-Tung. Lire la suite

  p. 532-532

Maréchal Aléxandros Papagos : La Grèce en guerre (1940-1941)  ; Éditions « Alpha », 1945 ; 395 pages - R. J.

Le maréchal Papagos, qui commanda les armées grecques lors de l’agression italienne d’octobre 1940 et de l’agression allemande d’avril 1941, nous apporte dans ce livre un récit détaillé des deux campagnes qu’il dirigea. L’ouvrage comprend deux parties. La première traite de la période d’entre les deux guerres, du Pacte balkanique, de l’alliance gréco-turque et des garanties franco-anglaises, ainsi que de la politique italienne et allemande envers la Grèce. Elle est suivie par d’abondants documents officiels. Lire la suite

  p. 532-533

Pierre Mariage : Le destin des équipages  ; Éditions Plon, 1951 ; 243 pages - P. G.

Après l’armistice, quatre officiers d’un groupe de reconnaissance se séparent à Alger et suivent leur destin. C’est leur histoire que nous conte l’auteur d’une façon fort vivante et quelquefois un peu romancée. Nous voyons se dérouler ainsi leur vie dans la Résistance, dans les Forces aériennes de la France libre (FAFL) d’Angleterre, ou leur séjour en Afrique et leurs combats dans l’aviation d’Afrique au cours de la guerre de Libération – sans oublier l’odyssée du fils de l’un d’eux, élève pilote aux États-Unis, puis pilote dans un groupe de chasseurs bombardiers en 1945. Les Anciens trouveront dans ce livre des souvenirs et les jeunes un documentaire intéressant. ♦

  p. 533-533

Lieutenant-colonel Jospeh Joubert : La libération de la France (1940-1945)  ; Éditions Payot, 1951 ; 201 pages - Henry Freydenberg

Le colonel Joubert présente une étude d’ensemble sur l’Occupation, la Résistance et la Libération. Ce n’est évidemment qu’une suite d’en-têtes de chapitres qui devront être complétés pour des études détaillées. Toutefois, tel qu’il se présente, ce livre a un intérêt historique certain et l’auteur attire l’attention sur une phase de la Résistance que l’on minimise parfois : celle de l’armée dès le premier jour, approuvée et souvent aidée en sous-main par des fonctionnaires du gouvernement français. Lire la suite

  p. 533-533

Revue Défense Nationale - Novembre 1952 - n° 097

Revue Défense Nationale - Novembre 1952 - n° 097

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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