Le mémorial de Roosevelt. T. II : Roosevelt chef de guerre
Le second tome de cet ouvrage capital commence à la foudroyante surprise de Pearl Harbour et c’est toute l’histoire de la guerre, telle que la mena Franklin D. Roosevelt jusqu’à sa mort, qui renaît ici grâce aux notes que le fidèle Harry Hopkins prit ou conserva sur les blocs à en-tête de la Maison-Blanche et sur ses nombreux aide-mémoire. C’est donc un ouvrage absolument essentiel pour la connaissance du Haut Commandement allié et, avant tout, pour le rôle que joua le Président américain. Il revit sous tous ses aspects, et on ne peut se défendre d’une véritable admiration pour la somme des responsabilités et des travaux qu’il assuma avec tant de courage et de bonne humeur. Nous voyons également, dans ses rapports les plus intimes, évoquées l’amitié étroite et la solidarité totale qui l’unirent au grand chef britannique Winston Churchill.
Bien entendu, les passages les plus émouvants sont ceux où nous voyons s’affronter, en des conférences décisives pour l’histoire de la guerre et de l’Humanité, les chefs des peuples coalisés et où, malgré les illusions de Roosevelt, se dessinent déjà, dès l’issue de la Conférence de Téhéran, les divergences profondes qui ne cessèrent, par la suite, d’opposer l’URSS aux Nations libres. Les impressions de la Conférence de Casablanca, les détails de la rencontre Giraud–de Gaulle, ne sont pas moins passionnants pour les lecteurs français.
De tous les livres parus sur la guerre, ces deux tomes, dus au labeur du principal conseiller de Franklin D. Roosevelt, sont certainement ceux où l’historien de l’avenir aura le plus de détails vécus et essentiels à glaner. En tout cas, l’image du Président et de son confident, qui finit d’ailleurs dans une demi-disgrâce, est celle qui ne s’effacera point de notre mémoire.