De Chiang Kai Shek à Mao Tse Tung
Le petit livre que vient de publier le général Henry Casseville, du cadre de réserve, est d’un connaisseur excellent de l’Extrême-Orient. L’auteur a écrit de nombreux ouvrages sur la vie extrême-orientale et a occupé en Chine les postes d’attaché militaire et de commandant du corps d’occupation. Sous un format réduit, il décrit une période de plus de vingt années et évoque les efforts faits par Chiang Kai Shek pour unifier ce pays de 450 millions d’habitants. Il rend, d’ailleurs, hommage à ce dernier et est, à cet égard, beaucoup moins sévère que ne l’a été l’Américain Stilwell. Il ne dissimule pas que Chiang Kai Shek, lui-même, avait commencé par subir l’influence russe et que son successeur, Mao Tse Tung, s’il est un disciple beaucoup plus strict des Soviets, aura sans doute le plus grand mal à échapper à leur étreinte.
Jetant un regard sur la stratégie générale d’Extrême-Orient, l’auteur estime que la mainmise partielle sur la Chine sera absolument nécessaire à la Russie si elle veut entreprendre des opérations contre les États-Unis. C’est ce qui rend les événements actuels si intéressants et, du point de vue de la paix générale du monde, si angoissants.