Le Chemin, stratégie totale de la paix
Pour l’auteur, l’agression menée par l’URSS contre la civilisation de la Liberté se situe sur tous les plans. La défense doit donc être organisée elle-même sur tous les plans (stratégie totale) par toutes les Nations du monde qui se veulent libres, agissant solidairement. Les principales forces d’agression des Soviets ne sont pas leurs forces armées, mais :
– nos propres erreurs, apparentes dans nos institutions et dans nos constructions politiques, économiques et sociales ;
– la subversion, méthodiquement organisée et commandée par le Kominform et les rivalités fratricides, intestines pourrait-on dire, entre les Nations libres ;
– l’organisation scientifique généralisée de l’URSS, étendue aussi bien au dispositif territorial qu’à la mise en valeur des ressources ou aux institutions, et dont le but avoué est de causer la crise finale où sombrera de lui-même le « régime capitaliste ».
Les forces armées soviétiques n’ont, dans l’agression, qu’un rôle secondaire. Elles sont destinées principalement à rendre intangible le bastion russe.
Le principe de la solidarité internationale n’est conciliable avec le patriotisme que si cette solidarité se cristallise autour d’une valeur commune. La recherche de cette valeur commune est d’autant plus difficile qu’il s’agit d’unir entre elles non seulement les nations occidentales, mais toutes les nations du monde, y compris celles du Continent Asiatique.
Ce sont ces œuvres de paix (d’où stratégie totale de la Paix) qui assureront le triomphe de la Civilisation. Les victoires militaires sont toujours stériles, car, issues du désordre, elles ne peuvent construire l’ordre. Néanmoins les armées sont nécessaires, strictement pour assurer la couverture du dispositif de « Construction de l’ordre ». Idées élevées et qui dépassent, on le voit, le cas purement militaire. Elles justifient le second titre du livre : Stratégie totale de la Paix.