Trois leçons de l’Histoire, 1870, 1914, 1940
En moins d’un siècle la France a été envahie trois fois et trois fois elle a perdu la bataille des frontières. Deux fois ce premier choc fut décisif. Il ne le fut pas, en 1914, à cause de ce qu’on a pu appeler le « miracle de la Marne » et il a fallu improviser en pleine bataille, au prix d’efforts gigantesques et sanglants, les armes et la technique qui permirent, enfin, de vaincre après avoir mis le pays au bord de l’abîme. Une répétition aussi constante du même fait a bien évidemment des raisons profondes. L’auteur les voit dans l’insouciance du peuple, dans l’imprévision des gouvernants en matière de Défense nationale, qui nous ont engagés à la légère dans la terrible aventure. Il expose ses idées personnelles sur les problèmes de la défense du pays et définit dans ses grandes lignes la voie qui lui paraît la meilleure pour rompre enfin la continuité de la fatalité.
Si l’on n’est pas obligé de suivre l’auteur dans tous ses développements, son livre ne conduit pas moins à des réflexions qui pourraient être fructueuses, si elles étaient faites par tous ceux qui ont, plus ou moins, à intervenir dans la solution de ces problèmes.