Pavie
Jean-Laurent Gheerbrandt, dont on connaît la longue et féconde action en matière coloniale, a consacré un beau livre, succinct mais dense, a l’une des plus belles figures de notre histoire coloniale.
Peu de carrières ont été, en effet, aussi bien remplies que celle de ce Breton si attachant dont le rêve et l’action se sont alliés prodigieusement et qui, après avoir pendant vingt-huit années parcouru toute l’Indochine et, pieds nus, converti des populations entières à la cause française, consacra le reste de sa vie à la science et enrichit d’une contribution inappréciable notre histoire sur la littérature du Cambodge, de l’Indochine orientale, sur la géographie du Laos, du centre de l’Annam, des frontières de Chine et de Birmanie.
Auguste Pavie lui-même déclarait : « On ne se rend pas compte encore de ce que j’ai fait. Quand on me découvrira, je ne sais pas quand, dans vingt, dans cinquante ans peut-être, on sera bien étonné de tout ce que j’ai accompli. »
Un livre comme celui de Jean-Laurent Gheerbrandt sera, pour bien des Français, une véritable et salutaire révélation.