L’AOK VII et le général Dollmann
La Société d’Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe a déjà consacré plusieurs études à l’histoire de l’Occupation et de la Libération dans le Maine. Celle qu’elle vient de publier bous la signature de Marc Lardry offre un intérêt capital. Agent d’une grande compagnie d’assurances réquisitionnée par l’état-major de la VIIe Armée allemande, il a pu suivre de ses yeux l’histoire intime de ce dernier et il n’avait pas, comme on dit, les yeux dans sa poche. Nous lui devons des croquis succulents des principaux chefs qui ont défilé dans ces locaux, celui du général Dollmann, celui de Rommel, « petit, corpulent, tête ronde et figure rouge ».
Le jour du débarquement allié, le 6 juin 1944, Dollmann part avec tous ses services pour les blockhaus bétonnés d’où il commanda son armée pendant toute l’attaque de Normandie. Le 23 juin, on l’y trouva mort sur son lit, emporté par une embolie, et non point, comme le proclama la radio allemande, tué héroïquement sur le front. Ce sont là des témoignages de première main passionnants pour qui écrira l’histoire de la guerre.