Les chefs nazis
Des publications récentes ont apporté la lumière sur l’attitude des chefs nazis à l’égard du Führer. Il s’en faut de beaucoup que Hitler, adulé par la foule, ait rencontré les mêmes sympathies dans les hautes sphères de la nation, surtout dans l’armée. On s’inclinait devant lui ; on n’osait pas le braver, même le contredire ; mais les complots ne cessèrent pas de se former contre lui. C’est ce que Dominique Ambrosi expose avec précision et d’une façon dramatique dans un ouvrage fortement documenté.
L’attentat du 20 juillet 1944 est le sujet d’un des chapitres les plus importants, mais que d’aperçus intéressants sur les relations de Ribbentrop et de Goebbels, sur l’attitude du Japon, sur les sondages de paix opérés par le Reich. L’Allemagne, depuis que ses armées avaient envahi la Russie, allait à sa perte. Les généraux en avaient pleinement conscience ; ils ne parvinrent ni à dissiper l’aveuglement de leur maître, ni à le faire disparaître de la scène. Il fallut que jusqu’au bout s’accomplît la tragédie qui entraîna les chefs nazis dans la chute de l’hitlérisme.