Rien que des cendres (Dotla)
L’auteur est ancien député du Parlement de Roumanie, ancien président de la Presse roumaine. Forcé de quitter sa patrie, il écrit pour nous montrer comment une Nation est bolchevisée. L’Europe occidentale a, selon lui, le tort d’ignorer l’Est européen ; elle l’a sacrifié à Téhéran et à Yalta par une erreur coupable qui se tourne contre elle.
La Roumanie, forcée par l’Allemagne d’entrer en lutte contre la Russie, s’est empressée de signer un armistice avec l’URSS dès qu’elle en eut la possibilité (août 1944). Elle s’est trouvée à ce moment dans une situation singulièrement tragique. Ses armées se tournaient contre l’Allemagne, alors que les troupes russes la traitaient encore en ennemie, pillant les campagnes et saccageant les villes. Un gouvernement où le communisme était dominant préparait la bolchevisation complète de la nation.
La transformation politique et sociale, à laquelle travaillent l’URSS et ses partisans, est présentée par le Journal du Colonel Roura qui forme la partie la plus importante du livre de Pamfil Seicaru. Le colonel Roura avait participé à la campagne de la Roumanie contre la Russie soviétique ; son journal relate les premiers contacts entre le peuple roumain et les armées soviétiques. Il dit les excès commis par les troupes, mais aussi l’idéologie qu’animent les chefs et les dirigeants. Ses conversations avec le colonel russe Nariehkine sont d’un puissant intérêt. On a rarement exprimé avec autant de netteté et d’éloquence le dogme bolchevique, mieux marqué ce qui l’oppose à la civilisation de l’Occident.
Que les événements de Roumanie servent de leçon aux peuples de l’Occident : telle est la pensée qui anime cet ouvrage Dotla. « Rien que des cendres », criait Gengis Khan à ses légions lorsqu’elles montaient à l’assaut d’une ville.