Mission Joalland-Meynier
Le général Meynier, pionnier du vieux Soudan, méhariste de l’époque héroïque, a déjà publié plusieurs ouvrages sur le Sahara qu’il connaît fort bien ; son passé, ses qualités, sa connaissance des problèmes politiques de la zone saharienne lui ont fait confier des fonctions qu’il a remplies jusqu’à la limite d’âge. Dans l’ouvrage que le général présente aujourd’hui, de nombreux récits vécus mettent au point divers incidents de la conquête de l’Afrique Noire. C’est, d’abord, le récit tragique de la folie sanguinaire qui marque la fin de la mission Voulet-Chanoine. Meynier, jeune officier, blessé au moment où le colonel Klobb était assassiné, recueille avec le lieutenant Joalland les débris de la mission africaine et, au prix de mille difficultés, parvient au Tchad, but assigné par le Gouvernement français aux trois missions Foureau-Lamy, Gentil et Joalland-Meynier.
Le récit de l’odyssée de la mission Foureau-Lamy prouve une fois de plus que la traversée en troupe des zones désertiques nécessite l’emploi d’hommes connaissant ces pays.
La mission Gentil, partant de Brazzaville, se heurte, en descendant le Chari, aux troupes du fameux Rabah, terreur de la région. À la suite d’un combat indécis, M. Gentil obtient des renforts importants pour poursuivre sa route.
La jonction des trois missions à Kousseri permet au commandant Lamy d’attaquer et de défaire Rabah ; ainsi, la France peut poursuivre sa mission de pacification dans le Centre africain. Mais le commandant Lamy et le capitaine de Coinlet paient de leur vie ce beau succès de nos troupes. Ce récit, plein de vie, permet aux jeunes d’avoir une idée de la vie aventureuse et aventurée de leurs prédécesseurs. Ils y trouveront, à chaque page, des exemples d’énergie, de mépris du danger et du patriotisme ardent de ceux qui ont œuvré pour la plus grande France.