Du Palais Royal au Palais Bourbon
Bien que cet ouvrage ne rentre pas dans le cadre strict de la Revue de Défense nationale, c’est pour nous un agréable devoir que de le signaler à nos lecteurs. Paul Léon, de l’Institut, directeur général honoraire des Beaux-Arts est, en effet, notre collaborateur. La France lui doit de magnifiques réalisations dans le domaine de l’art, ne serait-ce que les superbes Palais de Chaillot et de New York, qui sont le témoignage durable de l’œuvre entreprise à l’exposition internationale de 1937.
Paul Léon est le type du grand commis dévoué aux intérêts supérieurs de la Nation. Un des chapitres les plus suggestifs de son livre est celui qu’il consacre aux Beaux-Arts pendant la guerre 1914-1918 ; il est plein de vie et de riches enseignements.
On lira également avec le plus vif intérêt les études qu’il consacre à l’art et à la politique d’après-guerre. En réalité, ses souvenirs sont une contribution inappréciable à l’histoire de notre pays depuis les années qui suivirent immédiatement la guerre de 1870, jusqu’au lendemain même de la dernière. Cette « revue de fin de vie », comme l’auteur qualifie lui-même son livre, est une véritable mine de souvenirs précieux ; elle est en même temps imprégnée du plus haut patriotisme et d’une réconfortante sérénité.