Novembre 1948 - n° 053

Tandis que, dans leurs laboratoires, les savants cherchent à « améliorer » encore les procédés de destruction par désintégration de la matière et que, sur le plan politique et diplomatique, se déroulent les différentes manifestations de la Guerre froide, il nous appartient, à nous militaires, d’étudier les conséquences possibles des nouvelles inventions sur les problèmes de Défense nationale, même au moyen d’anticipations un peu hasardeuses, préférables, à tout prendre, à la préparation à la guerre précédente. Lire les premières lignes

  p. 459-468

Cet article est extrait du livre : La Guerre moderne dans les trois dimensions, en cours d'édition aux Grandes Éditions françaises. Lire les premières lignes

  p. 469-488

Au moment où le sort de l’ancien empire italien est inscrit au programme des délibérations de Paris, il ne paraît pas inutile de tenter un rapide exposé d’une des questions soulevées par cette Conférence et qui pose le principe de la présence française dans le territoire du Fezzan. Lire les premières lignes

  p. 489-502

Le 23 février 1909, il y a foule sur le territoire de Baddeck, presqu’île du Cap Breton ; foule enthousiaste, anxieuse, sceptique ou choquée de tant d’audace : un homme va s’élever dans l’air à bord d’un grand oiseau de bois et de toile, le Trait d’Argent, Silver Dart. Il s’enlève, mais il ne va pas bien loin. Premier coup d’aile de l’aviation canadienne. Ou plutôt exactement le second. Une quinzaine de mois plus tôt, avait tenté de prendre son vol dans une sorte de cerf-volant, le Cygnet, Alexander Graham Bell, plus connu par l’invention du téléphone : son laboratoire d’aérodynamique va désormais poursuivre les recherches. L’impulsion décisive leur est donnée par la guerre de 1914. Le maréchal Bishop le rappelait naguère, non sans fierté, dans son livre « la Paix ailée ». Les hostilités terminées, ceux qui, comme lui, venaient d’y faire leur apprentissage, eurent peine à se détacher d’un si beau métier ; sans y être aidés ni même encouragés par les pouvoirs publics, ils se lancèrent, pour leur propre compte et par leurs seuls moyens, dans des aventures variées. Lire les premières lignes

  p. 503-517
  p. 518-534
  p. 535-542

Chroniques

L’arrivée au pouvoir du Gouvernement présidé par M. Queuille n’a pas amené de transformations profondes dans les attributions ministérielles pour les questions militaires et les questions de défense nationale. Elles rassortissent, les unes et les autres, à un seul ministre, M. Paul Ramadier qui porte le titre de ministre de la Défense nationale comme son prédécesseur M. René Mayer. En effet, M. Paul Ramadier a reçu, par décret du 16 septembre 1948, délégation du président du Conseil pour connaître de toutes les questions de défense nationale attribuées à celui-ci par les textes antérieurs, à l’exception de la vice-présidence du Comité du Conseil supérieur de la Défense nationale dont M. Queuille se réserve l’exercice. Ce décret donne en fait à M. Paul Ramadier les mêmes attributions que celles déléguées à M. René Mayer par M. Schuman, par décret du 6 septembre de la même année. Néanmoins, ces deux textes diffèrent assez profondément. La délégation donnée à M. René Mayer était personnelle, et devait cesser au moment où celui-ci changerait de fonction. La délégation donnée par M. Queuille est impersonnelle ; elle est accordée au ministre de la Défense nationale ; elle existera tant qu’elle ne sera pas abrogée par une disposition contraire. C’est là une modification importante de l’organisation de la défense nationale qu’il était nécessaire de souligner. Elle consacre, d’ailleurs, un usage qui, depuis quelques mois, était passé dans la pratique des choses ; il n’en faudrait pas conclure pour autant que le président du Conseil n’a plus aucune activité de défense nationale ; son activité en la matière est désormais concentrée sur les questions essentielles ; celles-ci, en effet, sont toutes examinées en Conseil des ministres et en Comité de la Défense nationale dont le président du Conseil s’est réservé la vice-présidence. Lire les premières lignes

  p. 543-547
  p. 547-551
  p. 551-556
  p. 556-560
  p. 561-565

Il nous a paru prématuré de rapporter ici les détails du plan financier du Gouvernement français, popularisés pour la presse. En attendant de pouvoir apprécier ses premiers effets, penchons-nous sur l’exemple instructif de nos voisins d’outre-Manche. Lire les premières lignes

  p. 566-569

Bibliographie

Lucien Nachin : Ardant du Picq  ; Éditions Berger-Levrault, 1948 ; 192 pages - B.

On a beaucoup parlé de l’influence que les ouvrages d’Ardant du Picq ont exercée sur les grands éducateurs militaires comme le général Négrier, le colonel de Maudhuy et le maréchal Lyautey ; mais bien peu en réalité connaissent la vie d’Ardant du Picq et son œuvre. Lucien Nachin a eu le rare mérite d’établir non seulement un historique fort intéressant de la vie d’Ardant du Picq, mais encore de présenter un tableau vivant de l’Armée française durant les vingt années qui ont précédé la guerre de 1870 ; il a mis en lumière les grandeurs et les faiblesses de cette armée, et a su dégager les influences qui peu à peu ont déterminé Ardant du Picq à préciser sa doctrine. Lire la suite

  p. 570-571

Général Jean Armengaud : Le drame de Dunkerque  ; Éditions Plon, 1948 ; 400 pages - E. M.

Les opérations, dont Dunkerque fut le théâtre en 1940, n’avaient pas été traitées, jusqu’ici dans le détail. La confusion tragique qui a marqué la retraite des armées franco-britanniques, l’improvisation hâtive qui présida à la défense de la Place et à l’évacuation de ses défenseurs, furent exploitées dès 1940 sur la foi de témoignages ni contrôlés, ni confrontés, à des fins soit de polémique anti-britannique, soit d’apologie inconsidérée du combattant français. Cette période de la petite histoire est heureusement dépassée. Lire la suite

  p. 571-573

Georges Castellan : Histoire de l’Armée  ; Puf, 1948 ; 127 pages - B.

L’Histoire de l’Armée de Georges Castellan est un ouvrage très documenté dans lequel l’auteur s’est efforcé de suivre l’évolution des formations armées depuis l’Antiquité jusqu’aux temps modernes. Lire la suite

  p. 573-573

André François-Poncet : De Versailles à Postdam  ; Éditions Flammarion, 1948 ; 305 pages - Edmond Delage

Cet ouvrage d’André François-Poncet, ambassadeur de France, est le complément de l’intéressant volume de Souvenirs qu’il avait consacré à son ambassade à Berlin. Mais, tandis que le premier livre était, avant tout, un recueil de notations personnelles et pittoresques, celui-ci est une synthèse, d’ailleurs documentée et élégante, comme tout ce qu’écrit l’auteur, de toute la période d’histoire diplomatique et générale de l’Europe qui s’étend du Traité de Versailles à la Conférence de Potsdam. Lire la suite

  p. 573-574

Paul Bastid : Quelques notes sur les Amériques  ; Éditions Tallandier, 1948 ; 251 pages - Edmond Delage

Ce petit livre de Paul Bastid, membre de l’Institut, est la reproduction des articles publiés par lui dans un journal du matin pour le compte duquel il accomplit deux voyages, aux États-Unis et en Amérique latine, au cours de l’année 1947. Ce sont des notes prises au jour le jour, mais non point le résultat d’observations hâtives, car, un homme d’une pareille culture était particulièrement bien préparé à nous donner, sous une forme concentrée, une esquisse aussi exacte que loyale de la structure politique, économique et sociale des principaux pays qu’il a ainsi parcourus. Aucun des problèmes essentiels qui se posent dans les deux Amérique ne lui a échappé. Comme il est naturel, les questions culturelles ont attiré particulièrement ce lettré et on trouvera, dans sa première partie sur les États-Unis, une pénétrante analyse sur le monde des universités et sur le problème des races. Lire la suite

  p. 574-574

Jacques Mordal : La bataille de Dunkerque  ; Éditions Self, 1948 ; 352 pages - E. M.

M. Jacques Mordal s’est proposé de décrire les engagements de la Marine française au cours des opérations des armées alliées du 10 mai au 4 juin 1940 : participation aux combats livrés tant en Zélande, qu’à Boulogne au Cap Gris-Nez et à Calais, enfin, et surtout, défense de Dunkerque et évacuation par mer d’une partie de nos forces terrestres. Lire la suite

  p. 574-575

Roger Coindreau : Les corsaires de Salé  ; Sociétés d’Éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1948 ; 240 pages - Edmond Delage

C’est une très importante étude que Roger Coindreau, ancien élève à l’École de Guerre navale, qui fut à l’origine de la création du port de Fedalah et qui joua un rôle important dans l’expansion économique du Maroc, a consacré aux corsaires de Salé. Il s’est appuyé sur une documentation très riche, en partie locale ; et a renouvelé véritablement ce grand sujet. Il ressort de son étude que la côte du Maroc, si inhospitalière qu’elle parût, fut, au temps de la course, le repaire de pirates extrêmement actifs et intelligents, d’autant plus qu’ils provenaient, pour une grande partie, des pays européens, notamment des Pays-Bas. Ces Barbaresques, moins connus que leurs émules méditerranéens, écumaient l’océan jusque dans les parages de l’Irlande, voire même de Terre-Neuve, et ce sont de véritables épopées romanesques qui se déroulent, ainsi, sous nos yeux grâce au talent d’historien et de styliste de Roger Coindreau.

  p. 575-576

Paul Léon : Du Palais Royal au Palais Bourbon  ; Éditions Albin Michel, 1947 ; 302 pages - Edmond Delage

Bien que cet ouvrage ne rentre pas dans le cadre strict de la Revue de Défense nationale, c’est pour nous un agréable devoir que de le signaler à nos lecteurs. Paul Léon, de l’Institut, directeur général honoraire des Beaux-Arts est, en effet, notre collaborateur. La France lui doit de magnifiques réalisations dans le domaine de l’art, ne serait-ce que les superbes Palais de Chaillot et de New York, qui sont le témoignage durable de l’œuvre entreprise à l’exposition internationale de 1937. Lire la suite

  p. 576-576

Revue Défense Nationale - Novembre 1948 - n° 053

Revue Défense Nationale - Novembre 1948 - n° 053

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Novembre 1948 - n° 053

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