La bataille aérienne d’Allemagne
L’étude de MM. le lieutenant-colonel Paquier et Claude Postel débute par un exposé des forces en présence, de leur organisation et de leur évolution au cours de la guerre ; puis viennent les diverses méthodes employées : bombardement de nuit sur zone par la Royal Air Force, bombardement de précision par les Américains. L’organisation allemande (SR, tactique de chasse – défense) est clairement exposée ; les matériels en présence sont indiqués avec leurs principales caractéristiques.
Pour les auteurs, l’année 1942 est une année préparatoire marquée par le débarquement allié en Afrique. Les grandes opérations prévues à la Conférence d’Anfa s’étendent sur toute l’année 1943, avec comme conséquence, la demande d’armistice de l’Italie. La préparation du débarquement en Normandie s’étend de janvier à juin 1944 ; les bombardements visent alors à isoler la zone d’attaque par la destruction des voies ferrées. La bataille du pétrole détruit Ploesti et diminue le rendement des usines de synthèse. L’aviation de bombardement passe alors du plan stratégique au plan tactique pour aider la progression, puis pour arrêter l’offensive von Rundstedt.
La fin de la résistance allemande est recherchée par la destruction de la Luftwaffe, la bataille du pétrole et la destruction des voies de communication.
Les Allemands résistant, créant le Jägerstab, construisant des avions à réaction ; les usines synthétiques sont pilonnées systématiquement ; les bombardements sont dirigés sur des points d’étouffement, accompagnés d’attaques de harcèlement. La liste des bombardements et des pertes subies de part et d’autre prouve l’âpreté de la lutte.
Enfin l’auteur conclut : l’action sur le moral allemand et sur l’industrie a été limitée. Par contre, il y a eu réussite complète du plan d’invasion. La résistance allemande a été basée sur un grand effort de la population, une rationalisation de la production et la recherche d’armes secrètes. L’effort anglais n’a pas été moindre, et les deux squadrons français ont perdu 55 % de leurs effectifs.
Dans cette collection des Mémoires pour servir à l’Histoire de la Guerre, le livre de MM. le lieutenant-colonel Pierre Pasquier et Claude Postel mérite une place de choix.