Jane’s fighting Ships
Une nouvelle édition de l’Encyclopédie maritime, si réputée, vient de paraître. Il résulte de cette publication que les jours des marins ne sont, malgré tout, pas encore comptés. Sans doute, un grand nombre de bâtiments sont menacés de disparition, parmi les plus gros et les plus petits, que ce soit des bâtiments de ligne ou des vedettes anti-sous-marines. Mais c’est la conséquence inévitable d’un âge avancé ou de caractéristiques encore insuffisantes. Il n’en reste pas moins vrai que la flotte mondiale compte encore 35 bâtiments de ligne, dont 7 à la Grande-Bretagne et 15 aux États-Unis.
Parmi les renseignements les plus intéressants, notons la refonte de l’armement du bâtiment de ligne et du croiseur américain Kentucky et du croiseur de bataille Hawaï, qui semblent devoir comporter un armement en fusées. En ce qui concerne des constructions neuves, elles paraissent, dans l’ensemble, peu importantes, sauf en ce qui regarde l’achèvement de 12 nouveaux porte-avions que la marine britannique avait encore en chantier à la fin de la guerre. La réduction des flottes des deux principales puissances navales a permis aux marines secondaires d’acquérir, à peu de frais, un « surplus » relativement important de destroyers, de frégates, de corvettes, de dragueurs de mines ; mais ces acquisitions ne semblent pas devoir affecter l’équilibre naval dans le monde.