The Influence of Sea Power in World War II
L’objet essentiel de cet ouvrage, note, dès sa préface son auteur, n’est pas de donner une histoire narrative complète de la guerre, ni une critique des opérations, mais de dégager quels furent les objectifs des chefs politiques, les stratégies qui permirent de les atteindre, l’interaction des campagnes sur mer et sur terre et, notamment, la façon dont la maîtrise de la mer contribua à imposer aux nations de l’Axe une capitulation sans condition. C’est ainsi que le capitain Puleston analyse, avec minutie et compétence, la stratégie navale japonaise, ses succès initiaux, ses fautes et déficiences.
L’attaque nippone contre Midway avait, par exemple, pour dessein de protéger l’empire insulaire acquis par le Japon et d’affaiblir la flotte américaine : mais elle comporte des pertes si lourdes, suivies par celles causées au cours de la défense de l’île Salomon, que le Japon en resta affaibli dangereusement pour les derniers stades de la guerre. Le blocus de l’archipel japonais, la destruction de son territoire par la combinaison de la puissance maritime et aérienne auraient, à eux seuls, triomphé du Japon sans l’aide de la Russie ou de la bombe atomique. La Seconde Guerre mondiale, conclut l’auteur, démontre que toute la gamme des armes nouvelles a accru, et non point diminué, la puissance offensive de la flotte américaine, augmenté la valeur de la maîtrise de la mer dans ses rapports avec la puissance terrestre et que les Océans ne cesseront pas d’être les grandes routes du monde. La puissance maritime ne perdra rien de son influence.