Le deuxième conflit mondial
Dans un premier tome, les auteurs de Deuxième conflit mondial avaient exposé les faits sur les différents théâtres d’opérations, en ce conflit de six années qui coûta 30 millions de vies humaines. Dans ce second volume, les auteurs – contre-amiral Pierre Barjot, Maurice Baumont, Jean-Baptiste Duroselle, Jean Galbert, colonel Hautcœur, Frédéric Jenny, Henri Le Masson, Camille Rougeron – ont cherché à tirer la philosophie, les enseignements, les conséquences de cette formidable lutte.
Le chapitre « Politique et Diplomatie » donne une vue très clair des origines et du déroulement de cette guerre, la mieux connue de toutes, car la conquête des pays ennemis a permis d’y rafler les documents les plus secrets. Dans la partie consacrée à « Science et Technique », notre collaborateur Camille Rougeron, avec sa compétence incontestée, étudie les armes nouvelles, mais n’a pas de peine à établir que celles qui sont apparues dans les derniers mois, n’ont pas – heureusement pour l’Humanité – donné la mesure de leur puissance. Son esprit, extrapolateur par excellence, n’a pas de peine à prédire par exemple, l’avenir de l’autopropulsion, le développement de la « no man’s sea » entre belligérants ou à leur voisinage. La bombe atomique ne fera pas disparaître la guerre, ni sur mer, ni dans les airs. On continuera à se battre à la mitraillette et à la grenade dans des entonnoirs géants. Mais matériels et tactiques s’adapteront à l’arme nouvelle.
La troisième partie, – « la conduite des opérations », par le colonel Hautcœur – est un modèle de clarté et d’intelligence. Pour l’avenir, les distances seront supprimées ; il n’y aura plus, au monde, une seule taupinière à l’abri de la foudre. Pierre Barjot et Herni Le Masson révèlent tous les secrets de la guerre scientifique, maritime, amphibie, aéronavale ; navires et avions se sont mutuellement adaptés. Pour Jean Galbert, l’action aérienne a revêtu une importance croissante. Le problème de la sécurité française ne pourra être résolu par des formules anciennes. Le savant financier Frédéric Jenny montre le difficile retour à l’économie de paix, à base de liberté, et Jean-Baptiste Duroselle, la nécessité pour le monde, de s’organiser, s’il ne veut pas périr. L’ouvrage est doté d’une illustration aussi riche que variée et, souvent, spirituelle. ♦