Le Lion des Flandres à la guerre, 2e division d’infanterie
Le colonel en retraite Villate peint avec beaucoup de relief le rôle que la 2e Division d’infanterie a joué en 1939-1940. Dans l’avant-propos, il résume des déficiences que son esprit critique constate dans la préparation qui mit les troupes françaises en état d’infériorité devant la Reichswehr.
Le récit des opérations est par lui-même intéressant : et on y distingue les efforts du commandement et de la troupe pour mener à bien les missions, souvent difficiles à exécuter, qui lui étaient imparties par le Haut Commandement.
J’ai eu l’honneur de compter cette division dans le CAC (Corps d’armée colonial) pendant une période assez étendue ; toujours, elle s’est parfaitement comportée sous les ordres du général Klopfenstein. Certes, il lui a manqué du temps pour parfaire son instruction, mais sa vie aux avant-postes, les continuelles alertes, les coups de main, puis la défense de l’avant-ligne de la position Maginot l’avaient aguerrie, les états-majors étaient rodés, ses troupes de choc étaient pleines d’ardeur et lorsque cette division a été transportée sur l’Aisne, elle était prête à faire payer cher à l’ennemi la conquête des positions confiées à sa garde.
Les « Lions des Flandres » se sont bien comportés au combat : ils ont inscrit une page glorieuse dans la guerre de 1940.