La patrie latine
C’est un livre fort suggestif qu’a publié M. Nicolas-M. Rubio sous le titre : La Patrie latine. C’est un essai de synthèse géographique, politique et culturel, du rôle joué au cours des siècles par la Latinité en Méditerranée et, plus particulièrement, en Méditerranée occidentale. C’est l’histoire abrégée de la Latinité réduite à ses traits essentiels. Selon M. Nicolas-M. Rubio, l’époque des États séparés est révolue. France, Argentine, Italie, Espagne. Chili, etc., demeurent des réalités avec lesquelles il faut compter. Mais les perspectives mondiales se sont pour ainsi dire raccourcies et la nécessité d’une communauté latine s’impose. Le monde a besoin de l’esprit latin car la civilisation des Blancs n’est autre que celle des Gréco-Romains, élaborée par notre ancienne patrie latine.
L’auteur est de ceux qui, dès le 21 avril 1910, proclamaient que nous, les enfants de Rome, devions mettre en tension nos énergies afin de soumettre à notre génie harmonieux le chaos horrible de forces aveugles. Il s’adresse d’ailleurs à tous les Latins du monde y compris ceux d’outre-Atlantique. Il ne dissimule pas sa particulière sympathie pour la latinisation qui s’est accomplie autour de notre « Mer », en Afrique du Nord surtout, où se forme un nouveau peuple latin. « Mais qui voudra, demande-t-il, être l’Angleterre du Commonwealth latin ? » Livre concis, mais plein d’idées et riche d’enthousiasme.