Pour une organisation aussi complexe qu’une armée et dans un environnement aussi fluctuant que celui du début du XXI^e siècle, la formation initiale a un rôle crucial pour permettre à des personnes recrutées avec des connaissances et des capacités très disparates d’exercer les responsabilités qui leur seront confiées. Qui plus est, dans un contexte où la multiplication des opérations et des engagements a rendu les périodes d’instruction plus rares, une formation initiale de qualité permet souvent de constituer un solide capital de compétences sur lequel le militaire s’appuiera longtemps avant même d’avoir la possibilité de le faire fructifier.

La formation initiale des officiers ne déroge aucunement à toutes ces caractéristiques. Ayant reçu comme mission de former les chefs dont le pays a besoin pour défendre ses intérêts de grande puissance dans le monde, les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (ESCC) se doivent de rester fidèles au « cahier des charges » fixé à l’école dès 1802 par Bonaparte, Premier Consul : « Ils s’instruisent pour vaincre ».

Si cette formule intemporelle continue à bien illustrer la finalité de la formation délivrée, il est heureux qu’elle puisse être précisée pour mieux prendre en compte les caractéristiques d’une époque, sans céder pour autant aux phénomènes de mode.