Le 11 novembre s'ouvre à Madrid la réunion des signataires de l'acte final d'Helsinki. C'est l'occasion pour la France de présenter ses propositions de conférence sur le désarmement en Europe, dite CDE. L'auteur nous expose ici les objectifs poursuivis par la France.
Le projet français de conférence de désarmement en Europe et la réunion de Madrid
La France a proposé, voilà deux ans. la réunion d'une Conférence du Désarmement en Europe, communément désignée par l'acronyme de CDE.
Depuis que le Président de la République a exposé ce projet, le 23 mai 1978, à la tribune des Nations Unies, d'autres propositions ont vu le jour. En mai 1979, les ministres des Affaires Étrangères du Pacte de Varsovie ont proposé la réunion d'une « conférence pan européenne sur la détente militaire ». devenue en décembre 1979 « conférence sur la détente militaire et le désarmement en Europe », et M. Gierek a offert en février 1980 que Varsovie en soit le siège. La Finlande a proposé en octobre 1979 qu'un « programme de désarmement pour l'Europe » constitue la base d'un dialogue des trente-cinq États du continent, proposition qui a reçu l'appui de la Suède.
Ces diverses démarches ont en commun qu'elles recherchent un point de départ dans la réunion de Madrid, dont l'ouverture est prévue le 11 novembre prochain, et qui s'inscrit dans le processus de la CSCE, fondé par l'acte final adopté à Helsinki en 1975. Les débats de Madrid doivent en effet s'organiser selon le schéma même de ce document. Au nombre des mesures nouvelles susceptibles d'être adoptées, certaines le seront au titre des dispositions de la « première corbeille » concernant la sécurité en Europe. Dans ce cadre la proposition française – et les propositions concurrentes – auront bien évidemment une place de choix.
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