Le mot « défense » évoque trop souvent le domaine strictement militaire. C'est d'ailleurs en ce sens que l'utilisent les Anglo-Saxons. On sait qu'en France tel n'est pas le cas, depuis l'ordonnance de janvier 1959 qui fait une large place à la défense civile. La signification du terme a cependant besoin d'être précisée. L'auteur se livre à ce travail de sémantique, avant d'étudier le poids dont la défense, et essentiellement la défense militaire, pèse sur l'économie d'une Nation. Dans un second article, il examinera par contre comment l'économie contribue à la défense.
Économie et défense (I) La défense, agent de l'économie
L’économie est la science des rapports des hommes avec les choses censées servir leur bien-être. Elle traite des processus par lesquels les biens et services sont produits, échangés et consommés, de l’organisation de la lutte contre la rareté. Telle est du moins sa définition la plus communément admise. De son côté, la défense est ce qui sert à répondre à la menace. Les définitions de la défense sont donc aussi nombreuses que les menaces sont diverses : menace sur la vie collective (intégrité physique et morale de la population) ; menace sur les processus d’organisation (cohésion, liberté de décision).
Ainsi en faisant référence aux instruments utilisés pour l’assurer, la défense peut être entendue comme l’ensemble des moyens matériels et humains mis au service de la protection de la population et du territoire national ou, de façon plus large, comme tout ce qui contribue à la sûreté de la collectivité. La défense d’un pays englobe donc sa défense militaire, mais celle-ci ne saurait pour autant prétendre la résumer. La défense réunit en fait tous les moyens contribuant à la préservation de l’intégrité d’une société nationale.
Quelles relations peut-on alors faire apparaître entre l’économie et la défense ? Elles sont à l’évidence nombreuses.
Il reste 94 % de l'article à lire
Plan de l'article